Une victoire de plus dans leur combat. Quelques mois seulement après avoir exprimé leur demande d’audience au pape François, le collectif des victimes d’Issé et de Loctudy ont reçu, mi-septembre, une réponse inespérée de la part du Vatican.
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Un silence rompu il y a deux ans
« On n’aurait jamais pensé pouvoir le rencontrer, mais si, nous sommes bien conviés », se réjouit Joseph Peuzé. Ancien élève de l’ancienne école de garçons Saint-Louis à Issé, Joseph fait partie des victimes du frère-instituteur Gabriel Girard, auteur de multiples crimes pédophiles, de 1965 à 1968.
En octobre 2021, quatre anciens camarades de classe de cette école sortaient du silence, au lendemain de la publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase).
Leurs témoignages avaient permis d’ouvrir la parole et de monter un collectif regroupant d’anciens élèves d’Issé et de Loctudy, victimes du même frère.
Chaque victime déclarée avait été entendue par la Commission reconnaissance et réparation (CRR).
Leur combat pour la reconnaissance de ces actes avait conduit à une dernière étape, samedi 10 juin 2023, jour de la cérémonie organisée au calvaire d’Issé, en mémoire de l’ensemble des victimes d’actes précriminels.
Une plaque commémorative où est écrit « on ne doit jamais voler l’innocence d’un enfant » avait été dévoilée. Trois oliviers avaient également été plantés lors de cette cérémonie.
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Une demande faite le 18 juin
Un autre voyage les conduira donc à Rome, au Vatican, où une délégation d’une vingtaine de victimes d’Issé et de Loctudy se rendra le lundi 27 novembre, pour être accueillie par le Saint-Père à 10 h.
« On a fait notre demande il y a seulement quelques mois (le 18 juin, NDLR), elle a été appuyée par l’évêque de Nantes, Mgr Laurent Percerou et par Yvan Passebon, provincial de la congrégation des Frères de Saint-Gabriel », confie Joseph Peuzé.
La délégation sera accueillie pendant six jours au Vatican, où un guide l’accueillera. Les détails de leur rencontre avec le pape n’ont pas encore été précisés.
Nous sommes en train de préparer un questionnaire qui sera envoyé en amont au Vatican et traduit. Tout ce que nous savons c’est que l’entretien devrait être court.
Une seule victime déclarée de l’école d’Issé ne sera pas du voyage. « C’était une rencontre quasi inespérée. On s’appuiera dessus pour poursuivre notre travail pour la protection de l’enfance. »
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