Il n’y a pas assez de lits pour les nouveau-nés en réanimation, alerte un rapport
La Société française de néonatalogie (SFN) a publié un rapport lundi 9 octobre, alertant sur le manque de lits pour les nouveau-nés en réanimation. Une dégradation de l’offre de soins qui s’accompagne de la hausse de la mortalité infantile en France depuis dix ans.
La Société française de néonatalogie (SFN) alerte sur le manque de lits pour les nouveau-nés en réanimation et l’augmentation de la mortalité infantile depuis dix ans, dans un rapport publié lundi et que Franceinfo a consulté.
La néonatalogie est une spécialité médicale qui prend en charge les nourrissons prématurés ou vulnérables, dont l’âge est inférieur à 28 jours. Dans son rapport, la SFN indique que le taux d’occupation des lits de réanimation réservés pour les nouveau-nés est « supérieur à 100 %, environ 20 % du temps ». « Cela veut dire que le taux est dépassé et que pendant ce temps, nous réanimons des bébés dans les couloirs », dénonce auprès de Franceinfo Jean-Christophe Rozé, président de la SFN et professeur au CHU de Nantes.
Des lits inégalement répartis dans l’Hexagone
Le rapport pointe également une répartition inégale des lits selon les régions. « Il faut au minimum un lit pour 1 000 naissances » explique Jean-Christophe Rozé. La région Bretagne possède ainsi 1,04 lits pour 1 000 naissances, 1,10 dans les Pays de la Loire et 1,04 en Normandie. Cinq régions sont en dessous du seuil de 1. Provence-Alpes-Côtes-d’Azur est la moins bien dotée avec 0,60 lit pour 1 000 naissances.
Enfin, le taux de mortalité infantile a bondi en dix ans, reléguant la France de la 3e position à la 20e en Europe, informe la SFN. Depuis 2015, elle est supérieure à la moyenne européenne, avec un excès d’environ 1 200 décès chaque année.
De par ces constats, la SFN réclame une réouverture des discussions avec la Direction générale de l’offre de soins pour « revoir l’organisation des soins critiques en néonatalogie ».