Des substances toxiques dans de nombreuses protections hygiéniques
C'est 60 Millions de consommateurs qui a testé 24 serviettes, protège-slips et tampons.
En 2023, alors qu’une femme va utiliser en moyenne au cours de sa vie pas moins de 10 000 protections hygiéniques, leur composition est loin d’être toujours claire.
Dans son numéro d’octobre, 60 Millions de consommateurs a passé au crible 9 serviettes, 9 tampons avec applicateur et 6 protège-slips. Et le verdict est sans appel.
De nombreux contaminants
Ainsi, selon le banc d’essai du magazine, 7 protections hygiéniques sur les 24 testées contiennent un ou plusieurs contaminants avérés ou suspectés d’être cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens.
Dans le détail, des composés organiques halogénés absorbables ont été décelés dans des produits des marques Nana, Love&Green et Tampax. Mais encore, des dioxines dans les tampons Tadam, Carrefour Soft et Saforelle ainsi que dans les serviettes Joone.
Du glyphosate dans certaines protections
Encore un exemple ? Du glyphosate ou de l’Ampa présents dans dans les tampons Tadam, Saforelle, Natracare, Les Petites Choses. Pis, les labels environnementaux fièrement apposés ne signifient pas forcément absence de produits toxiques.
Sylvie Metzelard, rédactrice en chef, explique l’origine de cette présence dont les femmes se passeraient bien :
Ce peut être des résidus de pesticides dans le coton utilisé – ce qui pose question sur les matières premières – ou des indésirables apparus au moment de la fabrication.
Comment les choisir ?
Certes, elle admet que “les niveaux détectés sont faibles” et dans les normes, mais elle ajoute que “nos connaissances actuelles sont encore bien parcellaires, quant à l’exposition des muqueuses à ce type de contaminants”.
Dès lors, comment choisir ses protections hygiéniques ? La tâche n’a rien d’évident, mais le magazine édité par l’Institut national de la consommation met en avant la référence vendue par Les Petites Choses, qui est “un produit efficace et labellisé mais cher et avec des traces d’Ampa”. Et si la référence Marque Repère est moins onéreuse, elle s’avère “moins efficace et sans label”.