Le parti néerlandais DENK a boycotté un événement commémoratif au parlement pour les victimes des récentes attaques terroristes du Hamas en Israël, en raison de l’absence de mention des victimes palestiniennes.
Le Premier ministre sortant Mark Rutte (Parti populaire pour la liberté et la démocratie/VVD, Renouveau) avait invité l’ambassadeur israélien Modi Ephraim à l’événement, auquel ont participé tous les groupes parlementaires, à l’exception du DENK, parti de gauche qui défent les intérêts des Néerlandais d’origine étrangère, et du BIJ1 (extrême gauche), dont la fondatrice et unique députée Sylvana Simons était auparavant membre du DENK.
« Le conflit ne se limite pas aux victimes israéliennes », a déclaré un porte-parole du DENK au journal néerlandais De Telegraaf.
« Il y a également eu des morts à Gaza, n’est-ce pas ? Ces mères ne comptent-elles pas ? Ces femmes ne comptent-elles pas ? » a-t-il demandé.
Le parti a déclaré que son absence était motivée par le fait que les victimes palestiniennes n’ont pas été commémorées au cours de l’événement, bien que le parti ait envoyé une demande officielle à la présidente du Parlement, Vera Bergkamp. Il s’est également insurgé contre le fait que la commémoration ait été organisée à l’initiative du leader du Parti pour la liberté, Geert Wilders (Parti pour la liberté/PVV, Identité et démocratie/ID), qui est fermement pro-israélien et anti-immigration.
Sur X, le parti a démenti les informations selon lesquelles il était absent de l’événement en signe de protestation.
Le DENK s’était déjà opposé au Premier ministre Rutte concernant sa réaction aux événements en Israël, le chef du parti, Stephan van Baarle, critiquant le fait que la levée du drapeau israélien sur les bâtiments gouvernementaux ne contribue pas à la désescalade. Il a également demandé à M. Rutte de qualifier de crime de guerre la décision d’Israël de couper l’accès à l’eau, à l’électricité et à la nourriture dans la bande de Gaza, ce que ce dernier a refusé.
La députée unique du BIJ1 et ancienne membre du DENK, Sylvana Simons, qui quittera la vie politique après les prochaines élections législatives de novembre, était également absente lors de l’événement commémoratif. Le candidat principal de son parti pour les prochaines élections, Edson Olf, a provoqué des remous le week-end dernier après avoir accusé les Pays-Bas et l’UE d’être responsables des événements qui se déroulent en Israël, en raison de leur soutien de longue date à ce pays.
Divisions entre les écologistes et les travaillistes sur Israël
Dans le même temps, Frans Timmermans, ancien responsable européen du climat et candidat principal de la liste commune de GroenLinks (Gauche verte/GL, les Verts) et du Parti travailliste (Parti travailliste/PvdA, Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates/S&D), s’est retrouvé dans la tourmente au sein de son propre parti en raison de son soutien affiché à Israël.
La condamnation du conflit par Timmermans pourrait se terminer samedi prochain, lorsque les deux partis tiendront un congrès commun en vue des élections nationales du mois prochain.
