Publicité

Au Venezuela, les négociations aboutissent à la convocation d'une élection en 2024

Dans un document signé à la Barbade dans le cadre du processus de dialogue, la délégation du président Nicolas Maduro et l'opposition mentionnent que les candidats inéligibles ne pourront pas se présenter à l'élection

Jorge Rodriguez, le président vénézuélien de l'Assemblée, Gerardo Blyde, le délégué de l'opposition, Efrain Guadarrama, le ministre mexicain des affaires étrangères et Dag Nylander, le directeur du centre de résolution des conflits norvégien, signent un accord à Saint Michael (Barbade) le 17 octobre 2023. — © RANDY BROOKS / AFP
Jorge Rodriguez, le président vénézuélien de l'Assemblée, Gerardo Blyde, le délégué de l'opposition, Efrain Guadarrama, le ministre mexicain des affaires étrangères et Dag Nylander, le directeur du centre de résolution des conflits norvégien, signent un accord à Saint Michael (Barbade) le 17 octobre 2023. — © RANDY BROOKS / AFP

Première avancée lors des négociations à la Barbade entre le gouvernement de Nicolas Maduro et l'opposition du Venezuela. Les deux parties se sont mis d'accord, mardi, pour «que la présidentielle ait lieu au second semestre 2024, conformément au calendrier constitutionnel».

L'accord, signé à la Barbade dans le cadre du processus de dialogue et de négociation facilité par la Norvège, exclut les candidats inéligibles car seuls pourront se présenter ceux qui «remplissent les conditions requises pour participer à l'élection présidentielle, conformément aux procédures établies par la loi vénézuélienne».

Ainsi Maria Corina Machado, favorite des primaires de l'opposition de dimanche, destinée à désigner le candidat qui affrontera le président Nicolas Maduro en 2024, fait partie des personnes frappées d'inéligibilité.

Lire aussi: Présidentielle au Venezuela: Tamara Adrian, une femme transgenre, est candidate aux primaires de l'opposition

La date du scrutin est fixée par le Conseil national électoral (CNE) et le document prévoit une mise à jour du registre électoral, y compris à l'étranger, une demande de l'opposition, et l'invitation de «missions techniques d'observation électorale». Parmi ces missions, figurent celles de l'Union européenne, très critiquée par le gouvernement après les élections régionales de 2021, du groupe d'experts électoraux de l'ONU, de l'Union africaine, de l'Union interaméricaine des organismes électoraux et du Centre Carter.

Un premier pas vers un accord plus général

Le pouvoir et l'opposition, soutenue par de nombreux pays dont les Etats-Unis, ont entamé des négociations au Mexique en août 2021 après des tentatives avortées en 2018 en République dominicaine et en 2019 à la Barbade.

En mai 2019: Venezuela: des négociations ont lieu en Norvège

«Il s'agit de la première étape d'un accord beaucoup plus large qui est en train d'être élaboré et mis en oeuvre», a déclaré le chef de la délégation gouvernementale, Jorge Rodriguez.

«Aujourd'hui, nous signons un accord important, nous faisons un grand pas qui nous permet de retrouver notre confiance dans le vote», a déclaré Gerardo Blyde, le représentant de l'opposition.