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Selon le partisan du «oui», Sean Gordon, la lettre ouverte n’a pas été signée afin que puisse s’y associer tout membre des peuples autochtones du pays – natifs et insulaires du détroit de Torres, qui représentent 984 000 personnes, soit 3,8% de la population australienne.
Le 14 octobre dernier, le peuple australien a voté en majorité «non» à la question de savoir si la Constitution de 1901 devait être modifiée pour reconnaître les premiers habitants du pays. Ils ont aussi rejeté la création d’un conseil consultatif – surnommé «La Voix» – auprès du parlement et du gouvernement pour émettre des avis sur les lois et les politiques publiques qui affectent les populations autochtones.
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A ce titre, les rédacteurs de la lettre ouverte ont fait part de leur intention de créer leur propre «Voix» face aux «injustices» subies par leurs peuples. De nombreux dirigeants autochtones avaient participé à une «semaine de silence» pour faire le deuil du référendum, dont l’échec a été interprété par eux comme un rejet massif de la part de la majorité blanche du pays.
Les partisans du «oui» considéraient le référendum comme un moyen d’unir le pays et de panser les plaies des injustices historiques infligées aux peuples autochtones lors de la colonisation du pays, qui ont une espérance de vie inférieure de huit ans à celle des autres Australiens, sont en moyenne plus pauvres, plus souvent incarcérés et ont un accès moindre à l’éducation.
Au lieu de cela, la campagne électorale a mis en lumière les profondes divisions qui traversent encore la société australienne plus de deux siècles après la colonisation britannique.