Le ministère de l'Intérieur a dénombré 588 "faits antisémites" en France depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.En deux semaines, davantage de faits ont été signalés que sur l'intégralité de l'année 2022."L'antisémitisme, comme toutes les haines, n'a pas sa place dans notre République", a insisté Elisabeth Borne.
Une chiffre inédit. Dans le sillage de la guerre au Moyen-Orient, les atteintes contre la communauté juive continuent de bondir en France. Depuis l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, "588 faits antisémites ont été signalés" sur le territoire national, a indiqué lundi sur le réseau X (ex-Twitter) le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Soit plus de signalements en deux semaines que sur une année entière. En 2022, 436 actes antisémites ont été comptabilisés par la place Beauvau.
"Grâce à la mobilisation des forces de l’ordre, 336 individus ont été interpellés", a poursuivi le ministre, assurant que sa "détermination est totale" pour lutter contre cette tendance. Des chiffres repris par la Première ministre, à l'occasion d'un débat à l'Assemblée nationale ce lundi dédié au conflit au Moyen-Orient. "Depuis le 7 octobre, plus de 300 personnes ont été arrêtées pour des actes ou menaces antisémites. La plateforme Pharos a reçu plus de 4000 alertes", dont "plus de 300 ont été transmis à la justice afin que les auteurs soient retrouvés et sanctionnés", a rappelé Elisabeth Borne.
Elle a assuré de "l'engagement inlassable à lutter contre l'antisémitisme" de son gouvernement : "l'antisémitisme, comme toutes les haines, n'a pas sa place dans notre République", a-t-elle insisté, affirmant le combattre "fermement, résolument". "Nous n'avons pas la main qui tremble, dans les mots comme dans les actes, nous sommes d'une fermeté absolue face à l'antisémitisme. En ligne comme dans la rue, nous ne laisserons rien passer", a martelé la cheffe du gouvernement.
Mardi 17 octobre, Gérald Darmanin avait déjà annoncé "183 interpellations", dont celles de "55 personnes d'origine étrangère", pour "actes antisémites". Il avait alors dénombré au total 327 de ces actes depuis le 7 octobre, ainsi que "3176 signalements" sur la plateforme en ligne Pharos, dont "281 transmissions à la justice". "N'ayez pas peur", "n'ayons pas peur", avait répété le ministre dans un discours à l'adresse des juifs de France.