La droite radicale est apparue comme la grande gagnante des élections de dimanche (22 octobre) en Suisse, tandis que les forces écologistes ont perdu du terrain.
Au Conseil national, la chambre basse du parlement suisse, l’Union démocratique du centre (UDC), un parti de droite, a remporté 62 sièges, soit neuf de plus qu’en 2019. Le parti de droite Mouvement citoyens genevois fait également son retour au parlement national avec deux sièges après quatre ans d’absence.
L’Union démocratique fédérale (UDF), un parti de droite fondamentaliste chrétienne, a vu sa part de voix doubler, passant de un à deux sièges. Le parti de droite Lega, actif dans la région italophone du Tessin, a pour sa part obtenu un siège. Au total, les partis de la droite radicale ont vu leur nombre de sièges passer de 55 à 67 dans la chambre basse, qui est composée de 200 sièges.
Les Vert-e-s et les Vert’libéraux ont subi de lourdes pertes au regard du succès qu’ils avaient obtenu lors des élections de 2019. Les Vert-e-s sont passés de 28 à 23 sièges, leur deuxième meilleur résultat à ce jour. Les Vert’libéraux sont quant à eux passés de 16 à 10 sièges et le parti solidaritéS de gauche a perdu ses deux sièges.
Le parti de centre droit Le Centre a obtenu 29 sièges (+1) et a ainsi dépassé le Parti libéral-radical PLR, qui se voit accorder 28 sièges (-2). Le Parti socialiste suisse est resté relativement stable avec 41 sièges, soit deux de plus que lors des précédentes élections. Le Parti évangélique suisse (PEV), un parti de centre gauche et fondamentaliste chrétien, a également obtenu 2 sièges, soit un de moins qu’actuellement.
Le Conseil d’État suisse, c’est-à-dire la chambre haute du parlement, sera le théâtre d’une série de seconds tours de scrutin tout au long de l’automne.
La Suisse est gouvernée par l’UDC, les socialistes, le PLR et Le Centre depuis la création en 1959 de la « formule magique » de partage du pouvoir entre les quatre grands partis. Il est peu probable que la composition de ce groupe soit modifiée à l’issue du scrutin de dimanche.
[Édité par Anne-Sophie Gayet]