À Paris, des affiches collées dans les rues pour ne pas oublier les otages du Hamas

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À Paris, des affiches collées dans les rues pour ne pas oublier les otages du Hamas

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Des affiches collées dans la nuit du 22 au 23 octobre dans les rues de Paris pour se souvenir des otages du Hamas
Des affiches collées dans la nuit du 22 au 23 octobre dans les rues de Paris pour se souvenir des otages du Hamas
© Radio France - Béatrice Dugué

Les Parisiens ont découvert lundi matin des photos de certains otages du Hamas, placardées dans la nuit, sur les murs de certains quartiers de la capitale. Derrière cette opération, le "collectif du 7 octobre", l'UEJF et d'anciens scouts juifs. Nous les avons suivis pendant ce collage.

Objectif de cette action, qui s'est déroulée également dans d'autres capitales internationales : mettre des visages sur ces femmes, ces hommes, ces enfants enlevés par le Hamas lors de la terrible journée du 7 octobre en Israël. Les portraits collés ont été autorisés par les familles des otages.

L'opération commence avec des seaux de colle à papier peints, des gros pinceaux, des paquets d'affiches, et quelques conseils : mettre la colle sur le mur, puis l'affiche, puis à nouveau de la colle. Des gestes que les volontaires vont répéter une partie de la nuit.

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Une trentaine de groupes de quatre personnes se dispersent en voiture. Tous connaissent leurs zones de collage, tous sont accompagnés d'agents de sécurité pour prévenir tout incident. Les barrières de travaux, des panneaux d'affichage, les abribus servent de support à des photos de familles victimes du Hamas. "Ils sont tous de nationalité différente", précise une colleuse. "Donc on met à chaque fois la nationalité. Il y en a 52 en tout."

"C'est pas humain de garder des otages de trois ans"

"À chaque fois qu'on voit des photos des victimes, c'est nous qu'on voit", raconte un colleur d'affiches. "Des gens qui étaient tranquillement chez eux, et la barbarie est venue les chercher." Un autre s'indigne : "C'est pas humain de garder des otages de trois ans, des mamies de 85 ans, des parents... J'entends beaucoup parler du siège qu'Israël a fait sur la bande de Gaza : c'est très triste, mais la réponse pour arrêter le siège, c'est de libérer les otages. C'est pas impossible !"

Exemples d'affiches collées durant l'opération du "collectif du 7 octobre" à Paris le 22 octobre 2023
Exemples d'affiches collées durant l'opération du "collectif du 7 octobre" à Paris le 22 octobre 2023
© Radio France - Béatrice Dugué
Exemples d'affiches collées à Paris et dans plusieurs autres capitales internationales pour condamner la prise d'otages par le Hamas
Exemples d'affiches collées à Paris et dans plusieurs autres capitales internationales pour condamner la prise d'otages par le Hamas
© Radio France - Béatrice Dugué

Le moment est particulier pour Emma. Elle pense à son frère, rappelé comme réserviste dans l'armée israélienne. "Je me dis que je ne peux pas laisser mon frère être sur le front de guerre, 24 heures sur 24 sans voir sa femme ni sa fille, et moi ne pas agir."

Au total, plus de 2000 affiches ont été placardées cette nuit à Paris.

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