Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, était l'invité d'Adrien Gindre ce mardi 24 octobre dans les Matins de LCI.Selon lui, un cessez-le-feu ne pourra être envisagé qu'une fois les objectifs de l'armée israélienne d'éradiquer le Hamas atteints.
Le temps de la trêve humanitaire est-il venu ? Invité d'Adrien Gindre ce mardi 24 octobre dans les Matins de LCI, le grand rabbin de France Haïm Korsia a défendu le droit d’Israël à se défendre, tout en soulignant la nécessité d’apporter une aide à la population de Gaza. "La population civile est instrumentalisée par le Hamas pour servir de bouclier et elle subit des conséquences lourdes. Il faut apporter une aide pour sa population sur place. C’est évident. Tout le monde conçoit le fait qu’il faille d’abord envoyer des moyens pour répondre à la pénurie d’eau", déclare-t-il dans la vidéo en tête de cet article.
Lundi, dans son dernier bilan global, le gouvernement du Hamas a annoncé que plus de 5000 personnes, incluant plus de 2000 enfants, ont été tuées depuis le début de la guerre le 7 octobre. "Il y aurait une sorte d’inhumanité à ne pas considérer qu’une population souffre", convient Haïm Korsia. "Mais la population souffre depuis combien de temps ? Elle souffre aussi du manque de liberté et d’autonomie, des massacres permanents, de l’instrumentalisation qui est faite de cette population. Et là, personne n’a jamais rien dit", souligne-t-il.
Pour autant, selon lui, la question d’un éventuel cessez-le-feu ne peut être envisagée qu’une fois que les objectifs définis par l’armée israélienne seront atteints. "Sinon ça recommencera dans dix jours, deux mois, un an. Tout le monde a compris qu’il n’y a pas de discussions possibles avec un groupe, quel qu’il soit, qui nie l’humanité à ce point", dit-il. Après l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre dernier, Israël a promis d'"anéantir" le mouvement palestinien. "Ce n’est pas Israël qui a décidé unilatéralement de faire une guerre. Il a été sauvagement agressé. Et comme tout le monde le dit, il a le droit, et même le devoir, de répondre", estime Haïm Korsia.