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Li Keqiang, l'ex-Premier ministre chinois limogé en mars, meurt d'une crise cardiaque

Li Keqiang, un réformateur qui avait exercé les fonctions de Premier ministre en Chine de 2013 à 2023, avant d'être remplacé en mars dernier par un allié du président Xi Jinping, est mort vendredi d'une crise cardiaque, a annoncé l'agence de presse d'État Chine nouvelle.

Li Keqiang à Bruxelles en avril 2019.
Li Keqiang à Bruxelles en avril 2019. © John Thys, AFP
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L'ancien Premier ministre chinois Li Keqiang est mort des suites d'une crise cardiaque, a annoncé vendredi 27 octobre l'agence de presse d'État Chine nouvelle. Selon ce média d'État chinois, "Li prenait dernièrement du repos à Shanghai. Le 26 octobre, Li a eu une crise cardiaque soudaine et est décédé à 0 h 10 le 27 octobre (jeudi à 16 h 10 GMT) après que toutes les mesures de sauvetage ont échoué. Il est mort à l'âge de 68 ans."

Li Keqiang avait été remplacé à son poste de Premier ministre par Li Qiang en mars dernier, cinq mois après le congrès du Parti communiste chinois (PCC) et après avoir exercé cette fonction pendant dix ans.

Cet économiste de formation, parlant couramment l'anglais, était un fervent avocat des réformes économiques. Mais il avait vu ses projets en la matière entravés par l'autorité grandissante du président Xi Jinping.

Il a été salué pour avoir aidé le pays à sortir relativement indemne de la crise financière mondiale. Mais son mandat a aussi été marqué par l'évolution spectaculaire du pouvoir en Chine, qui est passé d'un régime fondé sur le consensus, associé à l'ancien président Hu Jintao et à ses prédécesseurs, à la toute-puissance de Xi Jinping.

Désuétude

Son remplacement en mars dernier par Li Qiang, ancien chef du parti de Shanghai et allié de Xi, a été perçu comme un signe que son programme réformateur était tombé en désuétude au moment où le gouvernement resserre son emprise sur une économie chinoise en perte de vitesse.

Li Keqiang avait fait son entrée très jeune en politique comme secrétaire du Parti communiste d'une brigade de production en 1976, l'année de la mort de Mao. Durant les premières années des réformes de Deng Xiaoping, il avait suivi des études de droit à la prestigieuse Université de Pékin, complétées plus tard par un doctorat en économie rurale.

Puis, sous la houlette du président Hu Jintao, il avait grimpé les échelons de la Ligue de la jeunesse communiste, la pépinière de cadres, et pris successivement la tête des provinces du Henan (centre), l'une des plus peuplées du pays, et du Liaoning (nord-est), un bastion industriel.

Lorsqu'il dirigeait le Henan de 1999 à 2003, les autorités de cette province avaient systématiquement entravé les efforts des organisations non-gouvernementales et des journalistes pour faire la lumière sur un énorme scandale de sang contaminé par le virus du sida.

Hors du champ des caméras, Li s'était toutefois fait connaître pour son sens critique. Un câble diplomatique publié en 2010 par Wikileaks avait notamment révélé qu'il doutait de la fiabilité des statistiques économiques chinoises. Réputé compétent, mais peu charismatique, Li Keqiang était devenu numéro deux du PCC lors du 18e congrès du parti en 2012.

Avec AFP

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