Harcèlement scolaire : "On a perdu notre fils, le reste ne m'intéresse plus"... la détresse du père de Nicolas, le lycéen qui s'est suicidé à la rentrée

Le 5 septembre dernier, Nicolas (15 ans) se donnait la mort dans sa chambre à Poissy (Yvelines), après des mois de harcèlement à l'école. Plus d'un mois et demi après ce drame qui a marqué les esprits en pleine rentrée scolaire, son père, Fred Nebot, qui s'est séparé de la mère de l'adolescent, a décidé une nouvelle fois d'évoquer l'affaire dans les colonnes du Parisien.

"Il est impossible de se reconstruire (...) La semaine dernière, je suis allé au cimetière sur la tombe de mon fils de 15 ans, pensez-vous que ce soit une chose normale ? Aujourd'hui, ma vie est terminée, je n'attends plus rien de la vie."

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Dans son témoignage, l'homme indique que le professeur principal de Nicolas l'a bien prévenu, dès la rentrée 2022, des faits de harcèlement dont sa progéniture était la victime. Mais souligne ensuite son incompréhension face à l'inaction du milieu scolaire. "Personne n’a agi, ni le proviseur, ni les professeurs et encore moins son prof principal, explique-t-il. Personne n’a remonté les informations. On nous a abandonnés."

Un sentiment renforcé également par un courrier qu'il a reçu de la part du rectorat de Versailles. Alors qu'il n’a cessé de vouloir interpeller les instances éducatives quant au sort de son fils, le père de famille avait reçu, en mai dernier, un courrier lui enjoignant à changer d'attitude, tout en évoquant la possibilité d'un dépôt de plainte contre lui. "Il (Nicolas) avait l'impression qu'il allait perdre ses parents, que ça se retournait contre ses parents (...) nous sommes devenus les coupables."

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Si Fred Nebot confesse avoir reçu, lui et sa famille, beaucoup de messages de soutien depuis la mort de Nicolas, il n'en est rien de la part de l'institution ni même des anciens professeurs de l'adolescent.

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Dans les prochains jours, les conclusions de l'enquête administrative pour faire la lumière sur les responsabilités du rectorat dans cette affaire doivent être rendues publiques. Son père n'en attend rien. "On a perdu notre fils, le reste ne m'intéresse plus..."