Société

« Nous nous occupons d’enfants qui n’ont personne » : avec les combattantes de la Brigade de protection des mineurs

Le 2 novembre, la campagne nationale de prévention contre les violences sexuelles faites aux enfants lancée en septembre s'achève. L'occasion de relire notre reportage auprès de la Brigade de protection des mineurs, unité la plus feminisée de la police judiciaire, qui traque les pédocriminels.
Paul Boyer
Publié le 26/09/2023 à 13h45, mis à jour le 02/11/2023 à 15h16 • Lecture 6 min.
Solen, cheffe du groupe qui s’occupe de traquer les violeurs récidivistes, à la Brigade de protection des mineurs de Paris.

Solen, cheffe du groupe qui s’occupe de traquer les violeurs récidivistes, à la Brigade de protection des mineurs de Paris. • PAUL BOYER POUR LA VIE

[Article publié initialement le 26 septembre 2023]

Deux chaises en plastique vert pomme trônent au milieu de la salle Mélanie. Des poupées représentant un garçon et une fille sont à disposition des enfants, afin qu’ils puissent décrire aux enquêteurs les faits subis. Deux caméras filment en permanence cet univers éprouvant. C’est ici que se déroulent les auditions des mineurs, potentiels victimes d’incestes, de viols ou d’attouchements sexuels. Durant des entretiens de 30 minutes maximum, une policière de la Brigade de protection des mineurs (BPM) essaie subtilement de démêler les événements qui ont eu lieu.

Le but est de ne jamais brusquer l’enfant, de poser des questions ouvertes, sans jamais l’orienter dans ses réponses. Derrière une vitre sans tain, une deuxième enquêtrice peut aiguiller l’entretien en communiquant à l’aide d’une oreillette. Une psychologue est également présente, afin d’analyser la gestuelle et le langage corporel de l’enfant.

Un travail de l’ombre

La BPM de Paris, service très fermé et difficile d’accès, est l’unité la plus féminisée de la police judiciaire, avec 70 femmes sur 100 fonctionnaires. Ces enquêtrices s’occupent des investigations et traquent les auteurs de violences, en majorité sexuelles, parfois sur de très jeunes enfants. Elles travaillent dans l’ombre chaque jour pour les soutenir, que ce soit en ligne ou dans la vraie vie. Deux groupes composent la brigade, l’un est chargé des affaires intrafamiliales (incestes) et le second s’occupe des affaires extra-familia

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