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Burkina Faso: Amnesty International décrit la vie «sous siège» jihadiste des habitants de 46 localités

Au moins 46 localités du Burkina Faso étaient assiégées en juillet par des groupes armés jihadistes y commettant des crimes contre des civils et portant atteinte aux droits humains, a affirmé l'ONG Amnesty international dans un rapport publié jeudi.

Une carte du Burkina Faso.
Une carte du Burkina Faso. © RFI
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« Vivre sous siège au Burkina Faso » : c’est le sous-titre d’un rapport édifiant d’Amnesty International sur la situation d’une quarantaine de villes ou de villages dans le pays diffusé jeudi 2 novembre lors d’une conférence de presse qui s’alarme d’une situation qui ne fait qu’empirer depuis 2016 et les débuts des incursions terroristes au Burkina Face.

Au Nord, à l’Est ou à l’Ouest, dans la boucle du Mohoun, au total, ce sont 46 localités recensées comme faisant l’objet d’un siège de la part des groupes armés affiliés à al-Qaïda et à l’État Islamique au Sahel (EIS).

Ces terroristes interdisent l’accès aux champs des paysans, volent leurs bétails tandis que les habitants, affamés, se nourrissent de feuilles d’arbres mélangés à un peu de riz, quand celui-ci n’est pas trop cher…

Les groupes armés se livrent à des expéditions punitives comme à Tambarga et Madjoari, près de la frontière béninoise, où 50 civils ont été tués en mai 2022, juste parce qu’ils voulaient fuir.

Les terroristes procèdent à une partition en règle du pays en coupant les ponts et également les structure d’adduction en eau. La population se retrouve ainsi à leur merci et les tentatives de ravitaillement des autorités burkinabè, ou des rares humanitaires, n’en sont que plus difficiles.

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Amnesty affirme également que « 373 centres médicaux ont fermé en raison du conflit », une situation qui complique « l'accès aux soins de 3,5 millions de personnes ».

Face à l’insécurité grandissante, ce sont quelques 2 millions de personnes qui ont été déplacées dans le pays. Et sur 22 millions d’habitants, plus de quatre ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence, selon l’ONG.

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