Tags antisémites à Besançon : la maire dénonce des tags "immondes"

Des tags antisémites ont été découverts jeudi et vendredi matin dans le centre-ville de Besançon. Rue de la Raye, le ou les auteurs ont dessiné une étoile de David avec la mention "Les rats" en-dessous. Idem vendredi rue chopard et Faubourg Tarragnoz à Besançon. Cela fait écho au dessin et tag identiques dans le passage sous-terrain du parc Micaud découverts lundi 30 octobre quand les agents de la ville avaient effacé des appels à la haine de type "À mort Israël".

Des appels à la haine

Pour Anne Vignot, des personnes utilisent le conflit israélo-palestinien pour entraîner la France dans une confrontation idéologique. "On est en plein conflit israélo-palestinien, et parallèlement on voit que certains utilisent leur idéologie pour mettre des coins entre des communautés religieuses, monter les uns contre les autres, pour faire des appels à la haine, estime la maire de Besançon. Et ça c'est grave."

L'Histoire peut se reproduire

Anne Vignot dénonce la "dérive nous laquelle nous nous trouvons. C'est de ça dont il s'agit" affirme-t-elle. "On a une histoire qui nous a montré qu'en fait, cette dérive-là nous amenait au pire, poursuit l'élue. On peut pas dire aujourd'hui qu'on va pleurer sur une histoire française, sans considérer qu'elle pourrait se reproduire. C'est juste pas possible."

De l'antisémitisme pur

17 tags au total ont été découverts par les agents de la collectivité depuis le 9 octobre 2023, dans le quartier Planoise, à l'arrêt de bus Tarragnoz, sur le transformateur de la rue des Cras entre autres. "On est sur de l'antisémitisme pur, estime la maire, et en France, il n'est pas question que l'on continue à imaginer, à voir se développer ce genre d'expression libre, dans l'espace public."

"Ce n'est pas de la dégradation, c'est une revendication" condamne fermement Anne Vignot qui poursuit, "la revendication qui consiste à être à l'encontre de toutes nos valeurs républicaines, c'est quelque chose qui doit être puni." Pour l'élue il ne s'agit pas d'un acte isolé, mais "de quelque chose qui se construit", ce qui lui fait craindre que certains le "normalisent". Et la maire de conclure : "On ne peut jamais normaliser des appels à la haine."

Jean-François Colombet, préfet du Doubs, a également fait part, dans un communiqué, "de son indignation face à ce geste odieux" et condamné "fermement ces inscriptions ignobles". Une enquête a bien sûr été ouverte.