Un psychiatre accusé par ses patientes d’agressions sexuelles sous hypnose

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Un psychiatre de Limoges (Haute-Vienne) est actuellement confronté à des accusations d'agressions sexuelles émanant de deux plaignantes.

Un psychiatre accusé par ses patientes d’agressions sexuelles sous hypnose

© IStock

Devant le tribunal correctionnel de Limoges le 31 octobre, un homme de 72 ans, médecin psychiatre, a été appelé à répondre aux allégations d'agressions sexuelles qui pèsent sur lui. Les attouchements présumés se seraient produits au cours de séances réalisées sous hypnose, selon les informations rapportées par Le Populaire du Centre.

Le modus operandi semble similaire dans les deux affaires. Deux femmes ont porté plainte à des intervalles de quatre ans. La première plaignante, une enseignante, accuse le praticien de l'avoir agressée le 12 janvier 2016. Elle était suivie par ce psychiatre depuis trois ans. Après avoir pris conscience des faits, la patiente avait annulé son rendez-vous suivant. Le médecin l'aurait alors contactée à quatorze reprises par téléphone, le même jour.

La seconde plaignante, âgée de 54 ans, décrit une agression similaire qui aurait eu lieu le 24 novembre 2020. Le mode opératoire semble identique : une patiente plongée sous hypnose par un psychiatre, et le praticien profite de son état pour lui faire subir des d'attouchements. Une troisième victime présumée a été identifiée au cours de l'enquête, mais elle a choisi de ne pas porter plainte.

L'avocat du médecin plaide le syndrome du faux souvenir

Le médecin, de son côté, nie les allégations d'agression, affirmant que les séances étaient davantage axées sur la relaxation que sur l'hypnose. Son avocat a évoqué le syndrome du faux souvenir, suggérant que les souvenirs des victimes pouvaient être le résultat de traumatismes passés.

En conséquence, l'avocat de la défense a plaidé en faveur de la relaxe de son client. Le ministère public, de son côté, a requis une peine de deux ans de prison avec sursis, assortie d'une mise à l'épreuve de deux ans, ainsi qu'une interdiction d'exercer la médecine.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/16-femmes-accusent-un-medecin-breton-dagression-sexuelle

La décision finale devrait être rendue le 15 décembre prochain. En attendant, le médecin est toujours autorisé à recevoir des patients.

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