«L'esprit Charlie n'est pas une poubelle pour y jeter ses propres cochonneries» : le dessinateur Riss (Charlie Hebdo) atomise Guillaume Meurice
L’humoriste de France Inter est dans la tempête depuis ses propos jugés antisémites contre le premier ministre israélien. Et s’il pensait trouver un soutien auprès du patron du journal satirique, c’est manqué.
Passer la publicité Passer la publicitéUn mois après l’attaque du Hamas contre Israël, le conflit se poursuit et s’intensifie. Ce week-end, les Israéliens ont affirmé avoir coupé en deux la bande de Gaza et y effectuer des «frappes significatives». Au milieu de ce chaos, les prises de paroles se multiplient. Et certaines, hasardeuses, sont à l’origine de véritables polémiques.
Récemment, c'est celle de l'humoriste Guillaume Meurice qui indigne. «Halloween approche et tout le monde commence à chercher un déguisement pour faire peur. En ce moment, le déguisement Nétanyahou marche pas mal. C'est une sorte de nazi, mais sans prépuce», a-t-il lancé dans sa chronique le 29 octobre sur France Inter.
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Et si certains prônent la liberté d’expression, la directrice de la radio, Adèle Van Reeth, s’est désolidarisée de ce dernier en affirmant «rejoindre le malaise» collectif. C’est également le cas du dessinateur et patron de Charlie Hebdo, Laurent Sourisseau, plus connu sous le nom de Riss. Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche ce 5 novembre, l’homme a partagé sa pensée concernant le sketch censé faire rire.
«Ça devient inaudible»
«Comment peut-on encore utiliser des termes si puérils…, s’est-il d’abord interrogé avant de trancher : Ce sont des raccourcis.» Pour le chroniqueur humoristique, le problème ici n’est pas le sujet choisi par Guillaume Meurice mais davantage la «manière de le faire». «Depuis l'offensive israélienne sur Gaza, il y a un déferlement de propos visant à inverser les choses», a-t-il souligné tout en s’inquiétant des conséquences de cela : l’oubli de ce qu’il s’est passé le 7 octobre dernier. «Dire que les massacres du Hamas sont comparables à ceux des nazis pendant la guerre, ça devient inaudible. Je ne sais pas si dans un an on en parlera encore car la propagande joue en faveur des terroristes palestiniens», a-t-il déploré avant de rappeler qu’ils ont des relais dans les médias mais également dans certaines universités américaines.
Au-delà des propos tenus et de la manière dont cela a été fait, Guillaume Meurice a revendiqué «l’esprit Charlie» comme pour se protéger de quelconques représailles. Et c’est ce qui dérange le plus Riss. «L'esprit Charlie a bon dos. L'esprit Charlie, ce n'est pas une poubelle qu'on sort du placard quand ça vous arrange, pour y jeter ses propres cochonneries», a-t-il martelé avant de rappeler que le journal satirique a également évoqué Netanyahou à travers sa couverture. «On n'a pas eu besoin de dire que c'était un nazi ni de préciser qu'il était circoncis pour faire comprendre aux lecteurs ce qu'on en pensait. C'est ça, l'esprit Charlie. C'est plus subtil et plus difficile à maîtriser qu'il n'y paraît.»
Pal
le
Meurice et ses acolytes sont consternants. Ils n’ont qu’une recette : s’acharner sur leurs bêtes noires de droite et ricaner de leurs propres sorties. De l’humour, ça? De la bêtise pure satisfaite d’elle-même. De Villiers a eu la meilleure formule.
dutch
le
Pourtant c’est vrai que dans Charlie il y a à prendre et a laisser…. Ceci dit, cette vanne était surtout nulle, car pas drôle.
anonyme
le
Meurice me fait plus rire que Charlie!