Arlette Testyler est née en 1933 à Paris. Son père, d’origine polonaise, est arrêté en 1941 lors de la « rafle du billet vert » et déporté en juin 1942 vers Auschwitz. Sa mère, sa sœur et elle sont raflées en juillet 1942, emmenées au Vélodrome d’Hiver puis internées au camp de Beaune-la-Rolande (Loiret) d’où elles parviennent à s’évader. Autrice, avec son mari, Charles, de l’ouvrage les Enfants aussi ! (Delattre, 2010) Arlette Testyler est faite chevalière de la Légion d’honneur en 2011.
Qu’avez-vous ressenti après l’attaque du Hamas, survenue le 7 octobre 2023 ?
Encore nous ! Ma sœur (son aînée, ndlr) ainsi que ma fille et mon gendre habitent à Tel-Aviv (Israël). Ils auraient pu rentrer en France mais ont préféré rester par solidarité, afin d’aider en tant que médecins. Il y a une telle entraide, c’est extraordinaire. Hier (le 1er novembre 2023, ndlr), ma sœur était avec des enfants dont les parents ont été assassinés. Elle les a fait chanter, leur a fait faire des dessins, de la peinture. Ils sont encore plus inquiets pour moi que je ne le suis pour eux.
Pourquoi ?
Du fait de la vague d’antisémitisme à laquelle la France est de nouveau confrontée. L’antisémitisme actuel est virulent. Se réveiller avec des étoiles de David taguées sur des immeubles, tomber sur une vidéo où l’on entend « On est des nazis et fiers » scandé dans le métro…
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