Accéder au contenu principal

Royaume-Uni: un maire quitte le Parti travailliste pour protester contre son refus d'appeler à un cessez-le-feu à Gaza

Au Royaume-Uni, le gouvernement continue de s’opposer à un cessez-le-feu à Gaza, préférant une pause humanitaire et une solution politique, de long terme… Et pour une fois, l’opposition est d’accord. Depuis un mois, le chef du Parti travailliste Keir Starmer refuse de soutenir les appels à un cessez-le-feu, malgré le mécontentement d’une partie du Labour. Le maire d’une commune du nord-ouest de l’Angleterre et neuf de ses conseillers municipaux ont quitté le parti en signe de protestation.

Le chef du Parti travailliste britannique, Keir Starmer, a adopté une position sur le conflit entre Israël et le Hamas qui est loin de faire l'unanimité dans son camp politique.
Le chef du Parti travailliste britannique, Keir Starmer, a adopté une position sur le conflit entre Israël et le Hamas qui est loin de faire l'unanimité dans son camp politique. AP - Jon Super
Publicité

 

Une cinquantaine de conseillers locaux ont quitté le Parti travailliste, depuis que Keir Starmer refuse d’appeler à un cessez-le-feu à Gaza, rapporte notre correspondante à Londres, Emeline Vin. Le gouvernement britannique, ainsi que l'opposition travailliste, appellent à des « pauses » dans les combats pour faire entrer l'aide humanitaire dans Gaza.

Afrasiab Anwar, le maire de Burnley, dans le Lancashire, vient de remettre sa carte du parti, avec une dizaine de ses conseillers municipaux. « Nous ne voulons pas que des vies innocentes soient perdues. Il ne va plus rien rester de Gaza. Nous avions rejoint le Parti travailliste parce que c’était le parti qui dénonçait les injustices à travers le monde. Ce n’est pas ce qui se passe en ce moment. »

Afrasiab Anwar dirige désormais la commune sans étiquette. Sur la BBC il estime que le Labour a pourtant un rôle à jouer. « Si le chef de l’opposition réclame un cessez-le-feu, cela mettra la pression au gouvernement pour davantage consulter les partenaires internationaux, y compris Israël, le Qatar et les États-Unis dans l’objectif d’un cessez-le-feu. »  

L’élu, par ailleurs musulman, rejette l’idée qu’il s’agisse d’une question de religion – alors que le parti a été accusé d’antisémitisme il y a cinq ans. Depuis qu’il a pris la tête du parti Labour il y a plus de trois ans, Keir Starmer a recentré son parti et cherché à se démarquer de son prédécesseur, Jeremy Corbyn, très à gauche, opposé à l'Otan, très pro-palestinien et qui avait été accusé d'avoir laissé l'antisémitisme prospérer au sein du Labour. Il avait été suspendu par son parti pour avoir mis en doute les conclusions d'un rapport pointant l'inaction du parti en matière d'antisémitisme.

À lire aussiRoyaume-Uni: le chef du Parti travailliste défend son refus d'appeler à un cessez-le-feu à Gaza

Le Labour est donné vainqueur des prochaines élections, mais le maire de Burnley doute. « On a l’impression que le parti dira tout et n’importe quoi pour remporter les élections. Ils prennent la base pour acquise. Mais ils n’écoutent pas les militants. » Plus d'une centaine d'élus travaillistes ont adressé une lettre au chef du parti en octobre pour lui demander d'appeler à un cessez-le-feu à Gaza.

Une partie de la base travailliste appelle désormais à la démission de Keir Starmer… Les permanences de plusieurs députés ont été attaquées. 

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.