Une troisième greffe d'utérus réalisée avec succès en France : "J’ai quand même un organe de ma mère en moi"

Nouvelle prouesse de la part du corps chirurgical. Ce mardi matin, l'hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine) annonce, dans un communiqué, que la troisième greffe d'utérus, après 2019 et 2022, a eu lieu avec succès en France. L'opération, qui s'est déroulée le 21 octobre dernier, a duré pas moins de 18 heures et mobilisé 20 soignants, selon France Inter qui a révélé l'information. Cet exploit a notamment été permis grâce à l'expertise de Jean-Marc Ayoubi, chef du service de gynécologie-obstétrique et de médecine reproductive à l’hôpital de Suresnes.

Océane, 30 ans, est atteinte du syndrome de Rokitansky (MRKH), une maladie qui touche un bébé sur 4.500. Son principal symptôme : l'absence d'utérus à la naissance. Impossible donc d'avoir un enfant. 

C'était sans compter l'intervention de sa maman, Gaëlle, âgée de 57 ans. Celle-ci a proposé de lui donner son utérus. "J’ai toujours été très confiante, et quand j’ai vu un reportage sur la première greffe d’utérus en France, il y a quatre ans, j’ai proposé à Océane, le mien", raconte-t-elle à France Inter.

Les deux premières femmes greffées sont devenues mères

Sa fille prend, aujourd'hui, conscience du cadeau qui lui a fait sa mère. "J’ai quand même un organe de ma mère en moi, ce qui est assez fort comme symbole", souffle celle qui pensait ne jamais pouvoir donner la vie. "Ça a été très dur, enchaîne Océane. Mais j’avais toujours des copines qui me donnaient des informations sur les avancées de la recherche."

Le rêve d'Océane de devenir maman redevient réalité. D'autant plus que les deux premières femmes greffées de la même manière en France sont toutes les deux devenues mères.