Un employé de Médecins sans frontières est mort pendant un bombardement sur Gaza

L’organisation Médecins sans frontières (MSF) a déploré mardi soir la mort d’un de ses employés à Gaza, tué avec plusieurs de ses proches dans un bombardement israélien sur le camp de réfugiés de Chati le 6 novembre.

Claire Magone, la directrice générale de MSF a estimé que « la population de Gaza est exsangue et les secouristes pratiquement impuissants ». AFP/JULIEN DE ROSA
Claire Magone, la directrice générale de MSF a estimé que « la population de Gaza est exsangue et les secouristes pratiquement impuissants ». AFP/JULIEN DE ROSA

    Mohammed Al Ahel, un technicien de laboratoire qui travaillait pour Médecins sans frontières depuis plus de deux ans a été tué lors d’un bombardement sur le camp de réfugiés de Chati, le 6 novembre. Ce bombardement a entraîné l’effondrement de son bâtiment, tuant des dizaines de personnes, ajoute MSF dans un message sur son site internet.

    « Nos demandes incessantes pour la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat sont restées sans réponse et nous répétons que c’est le seul moyen pour éviter d’autres morts dans Gaza et permettre l’arrivée d’une aide humanitaire », ajoute MSF.

    Lors d’une conférence de presse mardi à Paris au siège de l’organisation, sa directrice Claire Magone avait déclaré que « la population est exsangue et les secouristes pratiquement impuissants. Face à l’hécatombe, un cessez-le-feu relève de l’urgence vitale ». Le bureau de coordination des affaires humanitaire de l’ONU (OCHA), citant les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, indique que 192 personnels de santé ont été tués depuis le début de la guerre. Parmi eux, au moins 16 étaient en service lorsqu’ils ont été tués, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    Plus de 10 300 personnes, en majorité des civils, dont 4 237 enfants, ont péri à Gaza depuis le 7 octobre, selon le bilan mardi du ministère de la Santé du Hamas.