Pollution après les tempêtes : des billes de plastique souillent des plages de la Loire-Atlantique

Les pellets de plastique sont de retour, sur plusieurs plages de la Loire-Atlantique, à Pornic ou à La Turballe. L'association Surfrider tirent encore la sonnette d'alarme.

La plage de la Noëveillard, ce jeudi 9 novembre, à Pornic : les billes en plastique sont très nombreuses dans la laisse de mer.
La plage de la Noëveillard, ce jeudi 9 novembre, à Pornic : les billes en plastique sont très nombreuses dans la laisse de mer. ©Hervé PINSON
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Rebelote ! Après avoir souillé des plages de la Loire-Atlantique et d’ailleurs en janvier 2023, les billes de plastique font leur réapparition après les tempêtes Céline, Ciaran puis Domingos qui ont déferlé sur la région.

C’est la triste découverte faite mardi 7 novembre 2023 par des promeneurs ainsi que par Jean-François Grandsart, de l’association Surfrider, qui était justement sur le qui-vive à Pornic après les événements météorologiques.

Un institut spécialisé dans les pollutions alerté

« On en a trouvé sur plusieurs plages à Pornic, à La Joselière, à La Source ou encore à La Noëveillard, mais il se peut qu’il y en ait ailleurs », indique Jean-François Grandsart, référent de l’antenne Surfrider en Loire-Atlantique.

Des granulés de plastiques industriels (GPI) ont aussi été trouvés au port de Lérat, à Piriac-sur-Mer. « Je n’avais pas vu ces « larmes de sirène » avant les tempêtes. Mardi soir, je suis parti voir ce qui se passait sur les plages et j’ai commencé à voir quelques granulés. Le lendemain, j’en ai vu davantage. »

Les GPI se trouvent dans la laisse de mer. Selon lui, il s’agit vraiment de nouveaux arrivages, mais « ces granulés semblent avoir été usés par les flots, les rochers ou le sable, car ceux de janvier étaient plus formés, il se pourrait donc que ce soit les mêmes qu’en janvier ». Mais il faudra que les enquêtes éventuelles le déterminent.

Le Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre) de Brest a été alerté, de même qu’il l’avait été en janvier 2023. « J’ai aussi informé le siège de Surfrider. Je ne sais si la Ville compte de nouveau déposer plainte. La préfecture maritime doit sûrement être au courant également. » 

Les billes font environ 5 mm de diamètre.
Les billes font environ 5 mm de diamètre. ©Hervé PINSON

Pollution éternelle

Ce qui inquiète Jean-François Grandsart, ce sont les conséquences sur l’environnement.

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L’usure des GPI signifie aussi que des nanoparticules plastiques se retrouvent dans l’océan à tout jamais, elles sont ingérées, filtrées par les poissons et crustacés, et nous allons les manger à notre tour.

Jean-François Grandsart

« On aimerait que le transport soit mieux encadré qu’il ne l’est, ajoute Jean-François Grandsart. Un porte-conteneurs n’a pas l’obligation de déclarer la marchandise perdue en mer à la suite d’une tempête. »

En janvier 2023, des parlementaires ont aussi relayé cette demande d’encadrement plus strict du transport maritime.

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