L'opposition entendue
Le président a toutefois remercié Antonio Costa «pour sa disponibilité» à continuer de diriger le gouvernement jusqu’à l’entrée en fonction de son successeur. Le président conservateur s’exprimait après avoir entendu quelques heures plus tôt les membres du conseil d'Etat, une instance consultative, sur la situation politique du pays.
Marcelo Rebelo de Sousa a choisi de convoquer des élections, comme le réclamaient les principaux partis de l’opposition de droite et de gauche qu’il a reçu mercredi, afin de surmonter la crise politique provoquée par la démission surprise de Antonio Costa.
Il n’a pas retenu la proposition des Socialistes, qui auraient préféré une solution de continuité, avec la désignation d’un nouveau premier ministre qui gouvernerait soutenu par la majorité dont ils disposent au Parlement. Cette issue ne serait pas idéale car le premier ministre «ne serait pas légitimé par le vote populaire», a expliqué le président.
Une dissolution qui devrait profiter à la droite
Le parti socialiste, formation du chef du gouvernement, pourrait pâtir de cette situation et perdre sa majorité absolue à l’Assemblée, potentiellement au profit de la droite, qui avait d’ailleurs appelé de ses vœux à une dissolution de l’Assemblée. «Le gouvernement s’est écroulé de l’intérieur, la légitimité du PS s’est effondrée», avait déclaré le chef de l’opposition Luis Montenegro, président du Parti social-démocrate (centre droit). «Il faut convoquer des élections au plus vite», avait renchéri de son côté demandé André Ventura, président de Chega, parti d’extrême droite.