"On avait dit plus jamais ça", "Je suis juif" : les images du rassemblement contre l'antisémitisme à Paris

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"On avait dit plus jamais ça", "Je suis juif" : les images du rassemblement contre l'antisémitisme à Paris

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Une foule compacte sur le parcours de la manifestation
Une foule compacte sur le parcours de la manifestation
© Radio France - William De Lesseux

Ce dimanche, depuis la place des Invalides à Paris, s'est lancée la marche civique contre l'antisémitisme, en présence de nombreux responsables politiques. Selon la Préfecture de police, 105 000 personnes ont participé à cette marche, sur fond de tensions politiques.

Les chiffres ont confirmé les constatations des journalistes présents sur place, qui avaient noté une forte affluence dès le début d'après-midi aux alentours de l'esplanade des Invalides, où les stations de métro étaient engorgées. Ce samedi, selon la Préfecture de police de Paris, 105 000 personnes ont participé à la marche contre l'antisémitisme à Paris.

Vers 15h10, le cortège de cette marche contre l'antisémitisme s'est élancé depuis le Parvis de l'Assemblée nationale, en direction de la place Edmond Rostand dans le 6e arrondissement de Paris.

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La foule avait pour point de ralliement l'Esplanade des Invalides, à Paris, avant le départ de la marche
La foule avait pour point de ralliement l'Esplanade des Invalides, à Paris, avant le départ de la marche
© Radio France - William De Lesseux

En tête de cortège, derrière une banderole "Pour la république, contre l'antisémitisme", les deux présidents du Parlement, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher (à l'initiative de la marche) étaient aux côtés de la Première ministre Élisabeth Borne et des deux anciens présidents de la République Nicolas Sarkozy et François Hollande. Plusieurs ministres étaient également présents, ainsi que le président du Crif, Yoathan Arfi.

La tête de cortège composée de nombreux officiels s'est élancée depuis l'Assemblée nationale
La tête de cortège composée de nombreux officiels s'est élancée depuis l'Assemblée nationale
© AFP - Thomas Samson / Pool

"Notre ordre du jour, c'est la République", a déclaré Gérard Larcher, appelant à un "sursaut citoyen". Dimanche matin, Elisabeth Borne avait posté sur le réseau social X (ex-Twitter) un message affirmant que "les postures n'ont pas leur place" : sur fond de tensions autour de la participation du Rassemblement national à la manifestation, elle a pointé du doigt autant la France Insoumise "dont l'absence parle d'elle-même" que le RN "dont la présence ne trompe personne". Dans le défilé, de nombreuses pancartes rejetaient également l'idée que des élus du parti de Marine Le Pen participent au cortège.

Une partie des pancartes brandies dans la manifestation, ici avant le départ, esplanade des Invalides
Une partie des pancartes brandies dans la manifestation, ici avant le départ, esplanade des Invalides
© Radio France - Maxence Lambrecq
Une pancarte "Dehors les fachos" au départ du cortège, devant le pont Alexandre III à Paris
Une pancarte "Dehors les fachos" au départ du cortège, devant le pont Alexandre III à Paris
© Radio France - Maxence Lambrecq

"Nous sommes exactement là où nous devons être", a décalré Marine Le Pen aux Invalides. La députée RN a été prise à parti par un groupe de militants de l'organisation juive de gauche Golem, qui a essayé de s'opposer à sa participation, avant d'être contenu par la police.

L'une des pancartes de la manifestation de ce dimanche
L'une des pancartes de la manifestation de ce dimanche
© Radio France - Maxence Lambrecq

Les partis de gauche (Les Ecologistes, le PS et le PCF), sans la France Insoumise, défilaient derrière une banderole "contre l'antisémitisme et tous les auteurs de haine et de racisme", une banderole voulue comme un "cordon républicain" face à l'extrême-droite.

Des habitants brandissent un drapeau en soutien au défilé
Des habitants brandissent un drapeau en soutien au défilé
© Radio France - Maxence Lambrecq
"On avait dit plus jamais ça", affirme l'une des pancartes
"On avait dit plus jamais ça", affirme l'une des pancartes
© Radio France - Maxence Lambrecq

De nombreux membres de la société civile ont également participé au défilé, et notamment des institutions comme le Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France.

Le Crif, Conseil représentatif des institutions juives de France, a défilé sous une banderole "La République contre l'antisémitisme"
Le Crif, Conseil représentatif des institutions juives de France, a défilé sous une banderole "La République contre l'antisémitisme"
© Radio France - William De Lesseux

Sur le parcours du défilé, des Marseillaises ont résonné dans les rues de Paris, et des pancartes affirmaient " Douce France, je t'aime, ne m'oblige pas à partir ".

L'une des pancartes arborées pendant la manifestation
L'une des pancartes arborées pendant la manifestation
© Radio France - Maxence Lambrecq

La tête du cortège est arrivée aux alentours de 17h place Edmond Rostand, où Yaël Braun-Pivet a salué le succès de cette manifestation. Grand absent du défilé : le président de la République Emmanuel Macron, qui a écrit une lettre aux Français publiée dans le journal Le Parisien, où il dénonce " l'insupportable résurgence d'un antisémitisme débridé ". Les représentants de la France Insoumise, qui n'ont pas souhaité défilé en même temps que le RN, s'étaient eux donné rendez-vous dimanche matin pour un dépôt de fleurs au Vel d'Hiv, lieu de la rafle de 1942. Dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon a estimé que "la droite et l'extrême droite ont échoué à reproduire les mobilisations générales du passé".

Mais certains de ses représentants ont tout de même défilé... à Strasbourg : François Ruffin, Raquel Garrido, Clémentine Autain et Alexis Corbière avaient répondu à l'appel de la Licra pour un défilé dans les rues de la capitale alsacienne. Au total, 73 villes françaises accueillaient des marches, dont Lyon où 3000 personnes ont défilé, ou Nice qui a rassemblé autant de personnes. A Marseille, 7500 personnes ont marché.

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