-
- Dans ce premier épisode d'A Voix nue, le critique de cinéma Michel Ciment, mort le 13 novembre 2023, évoque son enfance pendant la guerre et explique le rôle de ses parents de condition modeste sur sa future passion et ses premiers engagements.22 mai 2023 • 29 min
- Dans ce deuxième épisode, Michel Ciment revient sur ses premières années à "Positif", en soulignant la chance qu’il a eu d’être arrivé à un moment charnière de l’histoire du cinéma.23 mai 2023 • 29 min
- Dans cet épisode, Michel Ciment raconte mai 1968, son atavisme libertaire avec les surréalistes. Il revient aussi sur les pressions insidieuses des distributeurs et des producteurs sur les critiques de la presse généraliste.24 mai 2023 • 28 min
- Michel Ciment exprime dans cet épisode sa fascination de longue date pour le modèle anglo-saxon sur le plan des idées. En Angleterre d’abord, aux États-Unis ensuite, où il a séjourné pendant de sa jeunesse, il estime qu’il y a dans ces pays plus de "tolérance et de respect des opinions".25 mai 2023 • 29 min
- Dans ce dernier épisode, Michel Ciment parle de son goût passeur en tant que critique et enseignant et de l'importance pour lui de transmettre sa passion pour le cinéma. Il évoque aussi de son appétence pour la littérature et la peinture.26 mai 2023 • 28 min
À propos de la série
Critique de films et historien du cinéma Michel Ciment a voué toute sa vie à transmettre, par la parole et par l’écrit, son érudition et sa passion du septième art.
Si Michel Ciment n’aime pas qu’on l’appelle « Le pape de la critique cinématographique en France », ce n’est pas par pure ou fausse modestie, mais plus prosaïquement parce qu’il ne croit pas au pape. Sa seule religion, c’est le cinéma. Et cette voie, confesse-t-il, il l’a trouvé à travers les surréalistes qui ont marqué sa jeunesse parisienne.
Littéraire et fervent cinéphile dès l’adolescence, Michel Ciment publie sa première critique de film (une lecture du Procès d’Orson Welles) en 1963, dans la revue Positif. Soixante ans plus tard il écrit toujours pour Positif et en sa qualité de directeur de la publication anime tous les dimanches après-midi le comité de rédaction de la revue. Si le critique soigne son style dans ses écrits, il élargi son public par sa verve et ses joutes dans des émissions de radio comme Le Masque et la plume, où il officie depuis 1970, et Projection privée, l’émission qu’il a produit et animé sur France Culture, de 1990 à 2016.
Enfant de la guerre, né le 26 mai 1938, Michel Ciment a grandi avec le cinéma des studios avant d’être le témoin privilégié des bouleversements de l’industrie et de l’émergence des nouvelles vagues de réalisateurs d’ici et d’ailleurs.
Enseignant, critique, historien du cinéma et écrivain, Michel Ciment a publié plusieurs ouvrages sur les cinéastes qu’il a connus et longuement interviewés. Et comme il n’est pas donné à tous les critiques de nouer des liens privilégiés avec des réalisateurs aussi prestigieux qu’Elia Kazan, Billy Wilder, Joseph Losey, Stanley Kubrick, ou plus récemment Jane Campion, certains de ses livres sont devenus des références en la matière et ont été traduits en plusieurs langues. « Il est capable de montrer à un cinéaste des choses qu’il n’a pas vu dans son propre film » a joliment résumé un jour Gilles Jacob, l’ancien président du Festival de Cannes.
S’il rédige toujours à la main ses articles et ses ouvrages, Michel Ciment a bien entendu sa propre fiche Wikipédia. Encore mieux, l’encyclopédie libre consacre un long article à « Critique de cinéma »… qui s’ouvre avec sa photo à lui. En tant que figure titulaire d’un genre, un métier, une passion : Critique de cinéma.
Une série d’entretiens menés par Tewfik Hakem. Réalisation : June Loper. Prise de son : Yvan Turk. Chargée de programme : Daphné Abgrall. Coordination : Cécile Bidault.
Provenant de l'émission
Une émission qui recueille les paroles, les réflexions de celles et ceux qui marquent notre temps.