
ANTISÉMITISME - Tenter d’éteindre la polémique. Après son passage dans la matinale d’Apolline de Malherbe ce mardi 14 novembre lors duquel il a semblé remettre en cause le nombre d’actes antisémites perpétrés en France depuis le 7 octobre, l’imam Abdelali Mamoun de la Grande Mosquée de Paris a de nouveau été invité sur BFMTV pour s’excuser.
« Je m’excuse auprès des téléspectateurs, de toute la communauté juive de France s’ils ont pu comprendre de ma part que j’ai remis en cause l’existence d’actes antisémites en France », a déclaré Abdelali Mamoun sur le plateau de la chaîne d’information en continu. Il a ensuite tenté de défendre sa réaction lors de l’entretien.
L’imam a assuré qu’il ne remettait pas en doute l’explosion du nombre d’actes antisémites, mais a rejeté la faute sur Apolline de Malherbe. La journaliste « a eu une attitude un peu malhonnête de manière intellectuelle à mon égard, elle voulait me faire dire ce que je ne pensais pas , a-t-il affirmé. Au moment où elle m’a sorti le chiffre, j’ai été choqué du nombre. Je ne le connaissais pas ».
1 518 actes antisémites depuis le 7 octobre
Mardi matin, le dernier bilan faisait état de 1 240 actes comme l’a indiqué la journaliste à son interlocuteur. Celui-ci avait alors répondu : « Pourquoi on n’en parle pas de ces actes antisémites ? Où sont ces 1 200 actes antisémites qu’il y a en France ? J’aimerais bien qu’on les dévoile, pour que nous puissions être véritablement solidaires et sensibles à cette question ». Le bilan mis à jour en début d’après-midi recense désormais 1 518 actes antisémites.
« Ma question derrière de connaître des détails de tous ces actes antisémites n’était pas pour remettre en cause, ou demander des preuves, ou minimiser, ou nier l’existence des actes antisémites en France », a justifié l’imam cet après-midi. « Ce matin, en apprenant ce chiffre qui m’a choqué et m’a stupéfait, j’ai simplement demandé des détails », a-t-il ajouté.
Sa sortie avait fait bondir le président du Crif, Yonathan Arfi, qui a demandé des sanctions. La Grande Mosquée de Paris s’est pour sa part désolidarisée et a tenu à préciser dans un communiqué qu’Abdelali Mamoun « s’exprim(ait) à titre personnel ».
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