Intelligence artificielle: des millions d'emplois menacés en Corée du Sud selon une étude de la Banque centrale

avec notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca

À l’échelle mondiale, la banque Goldman Sachs parle de plus de 300 millions d’emplois. Mais la Corée du Sud pourrait bien être plus sévèrement touchée qu’ailleurs. La pénétration des nouvelles technologies y est plus élevée qu’ailleurs et la croyance dans les bienfaits de l'innovation est extrêmement forte.

Les médecins, les avocats, chimistes et comptables sont les plus menacés. Tandis que les personnes travaillant dans la restauration, l’enseignement et les secteurs religieux, seraient les moins vulnérables. L’étude de la Banque de Corée assure que les travailleurs à col blanc pourraient-être les premiers à être remplacés par l’intelligence artificielle, plus à même d’accomplir des tâches analytiques et cognitives.

Conséquence inattendue du progrès technologique selon l’étude, ce sont les mieux rémunérés et les plus diplômés qui risquent le plus. Mais la disparition du travail dans certains secteurs pourrait être en partie compensée par une hausse de la demande dans l’ingénierie, la technologie, les mathématiques et la science. La Corée du Sud pourrait être particulièrement affectée par le phénomène.

Afin d’affronter la chute drastique de son taux de fécondité, le plus bas de l’OCDE, le pays a généralisé l’usage de robots. En revanche, il est pour l’instant parmi les moins bien classés de la planète quand il s’agit d’intelligence artificielle. Son expansion pourrait faire disparaître 14 % des emplois sud-coréens dans les deux prochaines décennies.

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