Le chef de l’extrême droite autrichienne veut faire du pays une « forteresse »

Selon M. Kickl, l’Autriche « n’est pas responsable des Afghans, des Syriens et des Marocains. La responsabilité incombe au pays sûr le plus proche ». [EPA-EFE/GEORGI LICOVSKI]

L’extrême droite autrichienne, confortée par ses résultats constamment élevés dans les sondages d’opinion, met son veto à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, demande une enquête sur les mesures Covid-19 et souhaite que l’Autriche n’accepte pas les demandeurs d’asile.

Le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), parti d’extrême droite, est en tête des sondages en Autriche depuis plus d’un an. Le chef du parti, Herbert Kickl, exerce un contrôle ferme sur son parti et, à moins d’un an des élections autrichiennes, il a esquissé ses idées politiques.

Citant les « actes islamiques antisémites dans le centre de Vienne » comme la conséquence directe d’une « politique d’asile ratée », M. Kickl a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il ferait de l’Autriche une « forteresse » s’il arrivait au pouvoir. « Un chancelier du peuple du FPÖ n’initiera rien d’autre », a-t-il ajouté.

Le pays a donc besoin d’un « arrêt de l’asile ». Les gouvernements précédents avaient fixé des limites au nombre de demandeurs d’asile, a-t-il déclaré, souhaitant qu’elles soient désormais fixées à zéro.

Selon M. Kickl, l’Autriche « n’est pas responsable des Afghans, des Syriens et des Marocains. La responsabilité incombe au pays sûr le plus proche ».

Il insiste également sur le fait que l’Autriche devrait mettre son veto à l’éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’UE, ce qui pourrait bien se produire au cours de son mandat s’il rejoint le gouvernement. Des sentiments similaires ont été exprimés par le ministre hongrois des Affaires européennes, János Bóka, qui s’est rendu à Vienne mercredi (15 novembre) pour préparer la présidence de l’UE de son pays.

La Covid-19 et ses conséquences continuent de jouer un rôle central dans la rhétorique de M. Kickl, qui a commencé la conférence de presse en rappelant aux journalistes le deuxième anniversaire des blocages du pays et appelant à des excuses nationales.

« Sous un chancelier FPÖ du peuple, il y aura une enquête à grande échelle sur cette phase honteuse de la politique autrichienne », a-t-il souligné.

L’extrême droite autrichienne en tête des sondages

Le parti d’extrême droite autrichien FPÖ est en passe de devenir le parti le plus puissant du pays pour les élections nationales prévues à l’automne prochain, selon un sondage.

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