Un blogger autrichien d'extrême-droite résidant à Vienne, en Autriche, a entrepris en périple jusqu'en Afghanistan pour prouver que le pays est sûr pour que les réfugiés puissent y retourner. Mais selon le média allemand Heute, il aurait été emprisonné par le régime taliban pour "espionnage", et pourrait risquer la peine de mort.
Un emprisonnement imprévu
L'Afghanistan est repassé sous le contrôle des Talibans en 2021 après le retrait des forces américaines. La dictature islamiste mise en place par les vainqueurs du conflit remet depuis en cause les droits humains fondamentaux de la population, alors que des millions d'Afghans vivent aujourd'hui en exil en tant que réfugiés.
Un état de fait remis en cause par un Herbert F, un enseignant à la retraite âgé de 84 ans, qui juge que le pays est suffisamment sûr pour que les réfugiés y retournent. Il est ainsi parti en Afghanistan, avant d'être arrêté, emprisonné et retenu dans des conditions inhumaines, selon sa famille.
L'autrichien est accusé d'espionnage par les Talibans, un crime puni par la peine capitale en Afghanistan au côté d'autres actes comme le blasphème ou l'adultère. Une pétition sur openpetition.eu appelle à sa libération et l'intervention du pouvoir autrichien dans l'affaire.
Herbert F. se plaint selon sa famille de sa cellule composée d'un simple matelas sur le sol sans couverture. Son appareil auditif s'est également cassé : "Il pourrait bientôt devenir sourd", soulignent ses proches, qui déplorent également le manque de "médicaments anticoagulants".
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L'activiste est impliqué depuis des décennies dans la politique autrichienne, fondant le parti national-démocrate en 1967, interdit depuis. Le Monde le décrivait à sa fondation comme un parti qui
"ne cache pas sa tendance pangermaniste", aux idées similaires à celles de son voisin allemand le Parti national-démocrate d'Allemagne, qualifié de néonazi.