Des gardes de l'agence européenne Frontex vont être déployés à la frontière entre la Finlande et la Russie
L'agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières Frontex va déployer prochainement 50 fonctionnaires à la frontière finno-russe. Les patrouilles vont être renforcées le long des 1 300 km de frontière. La Finlande a fermé huit de ses neuf postes-frontières avec son voisin russe, face à l’augmentation des entrées illégales sur son territoire de demandeurs d’asile originaires de pays tels que l’Irak, la Syrie ou le Yémen. Elle accuse Moscou d’orchestrer cette crise migratoire.
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Cinquante-huit migrants ont encore pu franchir le poste-frontière de Salla, dans le nord de la Finlande, hier jeudi 23 novembre, avant qu’il ne soit fermé. En file indienne, ces hommes ont été escortés vers un bâtiment en préfabriqué, selon des images publiées sur le site du Helsingin Sanomat, le grand quotidien finlandais.
Le vendredi 17 novembre au soir et jusqu'au 18 février, la Finlande avait déjà fermé ses quatre principaux postes frontaliers avec la Russie. Depuis cette nuit, un seul poste-frontière reste ouvert avec la Russie, celui de Raja-Jooseppi, à la frontière avec la région de Mourmansk. Sur Telegram, le gouverneur de cette région de l’Arctique russe dénonce des « actions provocatrices » de la part de la Finlande et affirme qu’environ 400 ressortissants étrangers sont rassemblés dans la partie nord de la frontière entre les deux pays.
Depuis la fin août, Helsinki affirme constater un afflux de migrants sans visa, originaires du Proche-Orient et d'Afrique, y voyant une opération de déstabilisation de Moscou semblable à celle orchestrée par la Biélorussie aux frontières de la Lituanie, de la Lettonie et de la Pologne.
La rédaction en russe de Deutsche Welle, a trouvé plusieurs groupes en arabe sur Telegram, où les candidats à l’exil se voient proposer des visas d’études de trois mois en Russie et moyennant 1 300 dollars, une aide pour franchir la frontière européenne, côté finlandais ou estonien. Accusant la Russie de transporter des migrants à sa frontière, l’Estonie réfléchit, elle aussi, à fermer ses frontières orientales.
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