Au volant de sa fourgonnette floquée du logo « Réseau Femmes à l’abri 26 », Anne Okaïs parcourt le territoire drômois. Entre Valence, Crest et Bourdeaux, où se trouve le siège de l’association qu’elle a contribué à créer en 2021, la travailleuse sociale vient en aide aux femmes victimes de violences, précaires ou sans papiers, et à leurs enfants. « Nous avons trois volets d’action dans l’association : l’hébergement inconditionnel, la convivialité au travers de séjours chez l’habitant et les maraudes », explique-t-elle.
Ce jour-là, Juliana, 31 ans, ouvre la porte de l’appartement qu’elle occupe depuis plus d’un an et dont le loyer est pris en charge par l’association. Son bébé de 2 mois dans les bras, elle se souvient de son arrivée en France depuis l’Angola, en 2020. Venue pour des raisons de santé, elle a enchaîné les logements d’urgence, ballottée de ville en ville sans pouvoir poser ses valises. « J’étais logée au centre d’accueil pour demandeurs d’asile, mais j’ai dû partir car ma demande n’a pas abouti », raconte-t-elle timidement. Pour éviter qu’elle se retrouve à la rue, Femmes à l’abri lui a permis de loger dans cet appartement « sans condition et jusqu’à ce que ça aille mieux », lui rappelle Anne Okaïs, rassurante.
Avoir un chez-soi
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