La Roumanie n’est pas prête à reconnaître les couples de même sexe, selon son Premier ministre

Dans une interview accordée à la chaîne de radio Europa FM, M. Ciolacu a déclaré que « la société roumaine n’est pas prête à prendre une décision pour l’instant. Nous verrons… ». [Shutterstock/Victor Mogyldea]

La société roumaine n’est pas prête à mettre en place un cadre juridique reconnaissant les familles homosexuelles, conformément à un récent arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) basée à Strasbourg, a déclaré le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu, tout en exprimant l’espoir que la société soit un jour prête.

En vertu d’un arrêt récent, la Roumanie doit fournir au Comité des Ministres des informations sur les mesures prises ou envisagées conformément à la décision de la Cour de Strasbourg sur l’octroi d’un statut juridique aux couples homosexuels d’ici le 25 mars. C’est pourquoi la ministre des Affaires étrangères Luminița Odobescu a exhorté le gouvernement à communiquer son point de vue sur l’exécution de la décision de la Cour.

Dans une interview accordée à la chaîne de radio Europa FM, M. Ciolacu a déclaré que « la société roumaine n’est pas prête à prendre une décision pour l’instant. Nous verrons… ».

Lorsqu’il a été interrogé sur la promotion du partenariat civil, M. Ciolacu a répondu qu’il avait des amis qui entretenaient des relations avec des personnes du même sexe.

« Je ne suis pas un homme obtus. Je n’ai aucune réserve. J’ai des amis qui ont des relations avec un autre homme. Cela ne me pose aucun problème. Mais je parle maintenant du point de vue du Premier ministre », a-t-il ajouté.

Il s’est abstenu de confirmer si le gouvernement roumain avait l’intention de violer l’arrêt de la Cour, qui impose à Bucarest de mettre en place un cadre juridique reconnaissant les familles homoparentales.

En réponse, l’association de défense des droits LGBTQIA+ ACCEPT a affirmé que « la Roumanie est prête  ; les politiciens comme vous ne sont pas prêts à assumer véritablement le rôle de défenseur des intérêts des citoyens ».

Dans sa décision de septembre, la CEDH a estimé que la Roumanie avait violé l’article 8 de la Convention, qui protège la vie familiale.

Par conséquent, la Roumanie est tenue d’adopter un cadre juridique reconnaissant les familles LGBTQIA+ conformément à la décision contraignante de la CEDH. 

« La Roumanie a également été condamnée pour le traitement dans les prisons. Ce n’est pas l’une de mes priorités et je ne pense pas que la Roumanie soit prête en ce moment », a déclaré M. Ciolacu.

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