Malgré la trêve entre Israël et le Hamas, les conditions sanitaires des femmes enceintes, des jeunes mères et de leurs nourrissons restent extrêmement préoccupantes. La pause des combats, qui est entrée en vigueur vendredi dernier, est prolongée jusqu’à jeudi matin, et a encore permis de libérer douze otages retenus à Gaza, en échange de trente prisonniers palestiniens, mardi 28 novembre.

Si le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a évoqué une « lueur d’espoir et d’humanité au milieu des ténèbres de la guerre », les hôpitaux peinent à se réorganiser. Pris au piège dans la guerre déclenchée le 7 octobre dernier, la plupart des centres hospitaliers du nord de Gaza sont « hors service » depuis plus de quinze jours, a annoncé le Hamas. Une situation pour le moins alarmante, puisque les naissances se multiplient dans l’enclave. En effet, l’ONU comptabilise 180 naissances par jour, et environ 50 000 femmes enceintes. Selon les informations de France Info dévoilées ce mercredi 29 novembre, de nombreuses femmes accouchent à domicile à Gaza, et la vie des nouveau-nés est plus que jamais menacée. 

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Accouchements à domicile, dans des abris, sur le chemin de l’hôpital…

« Beaucoup de femmes accouchent chez elles et d'autres sur le chemin de l'hôpital, alerte le gynécologue Abdulakim Shehada, auprès de nos confrères. Parfois, si elles arrivent à appeler un médecin au téléphone, on leur donne des instructions à distance, mais la plupart d'entre elles accouchent seules. » Jonathan Crixks, directeur de la communication pour l’Unicef, abonde : « On estime que la moitié des femmes enceintes dans la bande de Gaza rencontrent des complications lors de l'accouchement. Elles ont besoin d'une aide médicale et cette aide médicale est souvent absente. »

Dans ce contexte, certaines femmes sont contraintes d’accoucher « dans des abris » ou « sous des tentes », ajoute le porte-parole de l’association, qui craint une augmentation du nombre de « décès pendant les accouchements », notamment en raison du manque d’eau potable et de nourriture.