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Au Sénégal, une «start-up» recycle les déchets pour réduire les émissions de gaz à effets de serre

Trier ses déchets pour réduire les émissions de gaz à effets de serre ? Depuis neuf ans, c’est le pari que fait une start-up sénégalaise. Dans une ville de plus d’un million d’habitants où les poubelles atterrissent, au mieux, en vrac sur une décharge, trier les déchets et les recycler est une vraie gageure.

Les employés de Cevipro en pleine opération de tri.
Les employés de Cevipro en pleine opération de tri. © RFI / Léa-Lisa Westerohff
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Avec notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerohff

En lieu et place du camion-poubelle qu’on connaît, un pick-up blanc chargé de sacs en toile de jute. Au programme, récolter les déchets recyclables d’une dizaine d’entreprises adhérentes.  « Ils entrent avec chacun un sac pour le plastique pour les déchets aluminium et métal », explique Alphouseyni Bodian, le responsable des collectes.

Dans la cour de ce bureau d’études, trois grandes poubelles : déchets organiques, papier, plastiques et aluminium, peut-on lire sur chacune d’entre elles. Mais à l’intérieur, tout a été mélangé. « C’est toujours compliqué. Si vous mettez une poubelle dans une entreprise, vous n’aurez jamais une satisfaction par rapport au tri. Donc, ce qu’on peut faire, c’est de revenir en arrière et de faire des séances de sensibilisation », ajoute-t-il.

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« Quand on parlait de tri, les gens ne nous comprenaient pas »

Refaire un atelier de sensibilisation et tout retrier. Même pour ceux qui adhèrent au service de la start-up, séparer ces déchets n’a encore rien d’évident. Mais pour le fondateur de Ciprovis, Abdoul Bakhy Mbacke, en 9 ans, d’énormes progrès ont été faits : « En 2014, lorsqu’on a démarré l’activité, les gens ne se souciaient que de la partie pratique de la collecte car les déchets sortaient de chez eux. D’ailleurs, quand on parlait de tri, les gens ne nous comprenaient pas ».

Avec plus de 1 000 ménages et une centaine d’entreprises adhérentes à Dakar, mais aussi dans les villes de Mbour et de Thiès, la start-up ne cesse de grandir. Depuis 2017, elle développe ses propres solutions de recyclage : « Tout ce qui est papier, carton, on les transforme en barquette d’œuf. Tout ce qui est aluminium, métal, c’est transformé en ustensiles de cuisine ».

Reste le plastique, principal défi. Le polypropylène pourra resservir à faire de meubles, mais le PET qui compose 70% des bouteilles en plastique, lui, ne pourra être recyclé nulle part en Afrique, faute de technologie.

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