Violences conjugales : la nouvelle aide d’urgence aux victimes saluée… avec des réserves

Dès le 1er décembre, les femmes qui quittent leur domicile où règne la violence pourront, à leur demande, toucher une aide versée par la Caisse d’allocation familiale. Une avancée, même si les modalités concrètes et le recours à un prêt à taux zéro pour celles gagnant plus de 2 000 euros par mois interrogent les associations.

Le dispositif d'aide universelle d’urgence doit permettre à chaque femme de subvenir à ses besoins si elle quitte son foyer. Mais les associations s'inquiètent de la lenteur des procédures pour y avoir accès. (Illustration) LP/Fred Dugit
Le dispositif d'aide universelle d’urgence doit permettre à chaque femme de subvenir à ses besoins si elle quitte son foyer. Mais les associations s'inquiètent de la lenteur des procédures pour y avoir accès. (Illustration) LP/Fred Dugit

    Dès ce vendredi, ce sera effectif. Le décret a été publié vendredi dernier pour permettre aux personnes victimes de violences conjugales de toucher dès leurs 18 ans une « aide universelle d’urgence », fixée entre 250 et 1 300 euros en fonction du nombre d’enfants à charge et de leur revenu. Un coup de pouce pour les aider à quitter plus facilement le domicile conjugal.

    Cela « changera immédiatement des vies », avait souligné Isabelle Rome, ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, lors de l’adoption de la loi en février dernier. « Aujourd’hui, en moyenne, une femme victime va faire sept allers-retours entre le moment où elle va vouloir partir et le moment où elle part effectivement », a aussi expliqué récemment sur franceinfo la ministre des solidarités et des familles, Aurore Bergé. Comment fait-elle pour « pouvoir prendre un train et rejoindre sa famille, pour avoir une première nuit d’hôtel ? » avait-elle aussi interrogé.