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L'ESSENTIEL

Au premier jour de la COP28, le fonds sur les "pertes et dommages" des pays vulnérables concrétisée

La 28e conférence de l'ONU sur le changement climatique (COP28) s'est ouvert jeudi à Dubaï, aux Émirats arabes unis, avec une décision historique : l'adoption de la mise en œuvre du fonds destiné à financer les "pertes et dommages" climatiques des pays vulnérables. Un pas positif pour espérer dégripper les tensions financières entre le Nord et le Sud, en parallèle des négociations sur les énergies fossiles.

Une vue aérienne d'un village dévasté par les inondations dans le district d'Okara, au Pakistan, le 28 août 2023.
Une vue aérienne d'un village dévasté par les inondations dans le district d'Okara, au Pakistan, le 28 août 2023. © Arif Ali, AFP
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  • La guerre Israël-Hamas en toile de fond 

La guerre Israël-Hamas s'est invitée jeudi aux négociations mondiales pour le climat à Dubaï, où des militants ont appelé à un cessez-le-feu tandis que le président israélien devrait plaider pour la libération des otages détenus par le Hamas.

La COP28 s'est ainsi ouverte par une minute de silence à laquelle a appelé le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, pour "tous les civils tués dans le conflit à Gaza". Au même moment, une conférence de presse organisée par plusieurs groupes de militants pour dénoncer le siège imposé par Israël au territoire palestinien, ravagé par sept semaines de bombardement, s'achevait aux cris de "Libérez la Palestine".

Alors que la trêve entre Israël et le Hamas a été prolongée in extremis jusqu'à vendredi, le président israélien, Isaac Herzog, profitera de sa participation à la COP28 pour tenir une "série de réunions diplomatiques sur l'importance de la libération des otages", a par ailleurs indiqué la présidence israélienne dans un communiqué.

  • Emmanuel Macron en direction de la COP28 pour présenter une initiative sur le charbon

Le président français, Emmanuel Macron, s'est envolé jeudi pour la COP28 sur le climat à Dubaï, où il doit présenter une initiative pour pousser les pays émergents à abandonner au plus vite le charbon, désigné par Paris comme l'ennemi numéro un dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.

L'idée française est d'accompagner ces pays dans leur "transition juste" en augmentant massivement les investissements dans les énergies propres, renouvelables ou nucléaire, mais aussi en facilitant la conversion des centrales à charbon existantes.

La France s'attend à des "négociations ardues" sur la question épineuse des énergies fossiles, dont l'utilisation est la première responsable du changement climatique, avait-on prévenu ces derniers jours dans l'entourage présidentiel.

"La difficulté que nous aurons sera de faire une démonstration d'engagement collectif et de [notre] capacité à surmonter les divisions habituelles entre le Nord et le Sud, ou les pays aspirant à un développement plus rapide et ceux qui ont déjà réalisé leur développement", explique-t-on à l'Élysée.

"Le contexte géopolitique n'aide pas" non plus, soulignait un conseiller avant l'ouverture de cette COP à l'affluence inédite, sur fond de guerre en Ukraine ainsi qu'entre Israël et le Hamas.

  • Les énergies fossiles dans tous les esprits

La COP28 s'est ouverte sur des appels, jeudi 30 novembre, de ses organisateurs à ne plus éluder le débat sur les énergies fossiles. Également directeur général de la compagnie pétrolière nationale Adnoc, le président de la COP Sultan al-Jaber, a mis les pieds dans le plat en appellant à mentionner "le rôle des combustibles fossiles" dans tout accord final, alors qu'il est sous le feu des critiques après la publication par la BBC et le Centre for Climate Reporting de notes internes de préparation de réunions officielles, qui énumèrent des arguments pour la promotion des projets d'Adnoc à l'étranger. Il a rejeté ces accusations mercredi.

Le chef de l'ONU Climat, Simon Stiell, s'est montré encore plus direct : "Si nous ne donnons pas le signal de la phase terminale de l'ère fossile telle que nous la connaissons, nous préparons notre propre déclin terminal". 

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  • La mise en œuvre du fonds sur les "pertes et dommages" des pays vulnérables adoptée

Première avancée majeure de la COP28, la concrétisation du fonds destiné à financer les "pertes et dommages" climatiques des pays vulnérables a été adoptée, un pas positif pour espérer dégripper les tensions financières entre le Nord et le Sud, en parallèle des négociations sur les énergies fossiles.

Cette décision historique, saluée par une ovation debout des délégués des près de 200 pays participants, concrétise le principal résultat de la COP27 en Égypte l'an dernier, où ce fonds avait été approuvé sur le principe mais dont les contours, très débattus, n'avaient pas encore été définis.

"Je félicite les parties pour cette décision historique. C'est un signal positif pour le monde et pour notre travail", a déclaré Sultan al-Jaber. "Nous avons écrit une page d'histoire aujourd'hui... La rapidité avec laquelle nous l'avons fait est inédite, phénoménale et historique."

Reste à savoir de combien sera doté ce fonds, qui sera provisoirement accueilli par la Banque mondiale, contre l'avis initial des pays en développement. Les premières promesses ont commencé à pleuvoir : 100 millions de dollars pour les Émirats, autant pour l'Allemagne, 10 millions pour le Japon, 17,5 millions pour les États-Unis, jusqu'à 40 millions de livres (environ 50 millions de dollars) pour le Royaume-Uni... La commission européenne et d'autres pays membres de l'UE ont promis une "contribution substantielle", chacun devant annoncer sa part vendredi et samedi.

© fr24
  • La COP28 s'est officiellement ouverte à Dubaï pour deux semaines de négociations

La 28e conférence de l'ONU sur le changement climatique (COP28), où s'annonce une féroce bataille sur la sortie des énergies fossiles et le financement de la transition énergétique des pays en développement, s'est ouverte officiellement jeudi à Dubaï.

Le président égyptien de la COP27 de l'an dernier, Sameh Choukri, chef de la diplomatie égyptienne, a appelé en ouverture à une minute de silence pour "tous les civils ayant trouvé la mort dans le conflit actuel à Gaza", en même temps que pour deux diplomates vétérans des COP et récemment décédés. Les représentants de près de 200 pays sont rassemblés pour deux semaines de négociations présidées par les Émirats arabes unis. 

Avec AFP

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