Corée du Sud: l’interdiction à venir de la consommation de viande de chien provoque la colère des éleveurs
Cette pratique traditionnelle qui consiste à manger de la soupe à base de viande canine durant les périodes de forte chaleur est en déclin. Elle devrait être interdite par un projet de loi qui doit être votée d'ici à la fin de l’année. Mais pour les travailleurs de l’industrie, il s’agit d’une remise en cause de leur mode de vie. Et cette interdiction prochaine pose de nombreuse question sur l’avenir des restaurateurs, des éleveurs, mais aussi des animaux.
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Avec notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca
Les images de la manifestation des plus 200 éleveurs devant le bureau présidentiel ont envahi les chaines de télévisions sud-coréennes ce jeudi.
« Enlever à un individu le droit de manger ce qu’il veut est criminel et violent. Donc, nous allons nous battre pour protéger le droit à manger des citoyens et garantir la survie de l’industrie de la viande canine et de ses travailleurs », a déclaré Ju Yeong-bong, le secrétaire général de l’association coréenne de viande de chien.
Venu avec des chiens en cages qu’il souhaitait libérer dans la rue, il menace de relâcher prochainement les deux millions de chiens des plus de 3 500 élevages du pays (1 600 selon les autorités), pour protester contre le projet de loi. Celui-ci prévoit une période de transition de trois ans et un soutien financier pour la reconversion des éleveurs. Mais pour les chiens, l’avenir reste flou.
« Le gouvernement va demander aux éleveurs et personnes de l’industrie ce qu’ils comptent faire avec les chiens. Ensuite, ils vont travailler avec les autorités locales et les organisations pour dresser et réhabiliter ces chiens afin qu’ils puissent potentiellement être adoptés », explique Borami Seo, d’Humane Internationale, une association de défense du droit des animaux.
Un long processus pour des bêtes souvent traumatisées par leurs conditions d’élevages.
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