"Quand ils en ont eu fini avec elle, ils ont ri et elle a reçu une balle dans la tête" : le 7 octobre, les femmes victimes du Hamas ont vécu l'horreur

Plusieurs témoignages ont émergé depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre, rapportant des viols et agressions sexuelles cauchemardesques.

Israeli soldiers look at photos of people killed and taken captive by Hamas militants during their violent rampage through the Nova music festival in southern Israel, which are displayed at the site of the event, to commemorate the October 7, massacre, near kibbutz Re'im, Friday, Dec. 1, 2023. (AP Photo/Ariel Schalit)
Des soldats israéliens regardent les photos des personnes tuées et capturées par les militants du Hamas lors de leur violente attaque au festival de musique Nova. ©Copyright 2023 The Associated Press. All rights reserved.

Le 7 octobre 2023, date de l'attaque du Hamas en Israël, est un jour que beaucoup n'oublieront jamais. De nombreuses personnes retiennent notamment le massacre au festival de musique Nova, où plus de 300 personnes sont décédées tandis que d'autres étaient prises en otages.

Yoni Saadon 39 ans, était présent sur les lieux ce jour-là. Le père de 4 enfants a livré un témoignage effroyable au journal The Times. Tandis que les fêtards s'écroulent sous ses yeux, Yoni a l'idée de se cacher sous le cadavre d'une femme abattue. "Je l'ai tirée en partie sur moi et j'ai étalé son sang sur moi pour me faire passer pour mort, explique-t-il. Je n'oublierai jamais son visage. Chaque nuit, je me réveille et je lui présente mes excuses."

"Elle suppliait pour qu'on la tue"

Tandis qu'il se cachait sous la dépouille, le père de famille a également été témoin d'une scène cauchemardesque : "J'ai vu une belle femme au visage angélique se faire battre et violer par une dizaine de combattants du Hamas", raconte Yoni. La femme a supplié pour qu'on la tue, selon lui. "Puis quand ils en ont fini avec elle, ils ont ri et elle a reçu une balle dans la tête", ajoute-t-il. "Elle aurait pu être une de mes filles. Ou ma sœur…"

L'homme a ensuite attendu que les choses se calment avant d'aller se cacher dans des buissons avec d'autres participants du festival. Depuis cette planque, le père de famille a une nouvelle fois été témoin de l'horreur. "J'ai vu une jeune fille poussée au sol par deux combattants armés du Hamas. Ils voulaient la déshabiller, mais elle résistait farouchement. Finalement, ils l'ont décapitée à coups de bêche. Je vois aussi régulièrement ce visage dans mes cauchemars."

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Des traces de violence "effrayantes" sur le corps des femmes

Plusieurs personnes ayant aidé à récupérer les corps sur le site du festival ont fait état de découvertes de dépouilles dans un état déplorable. C'est le cas de Haim Outmezgine, qui était présent avec son unité spéciale et dit avoir récupéré un millier de corps "sur le site et dans les kibboutzim". "Deux filles ont été trouvées dans un champ, les jambes largement écartées. Leurs shorts et jeans étaient baissés. L'une avait reçu une balle dans le vagin, l'autre avait des contusions aux jambes. Toutes deux ont été tuées d'une balle dans la tête", rapporte l'homme. Une architecte, Shari, a également apporté son aide pour identifier les corps et les préparer pour l'enterrement. La femme raconte la peur quand elle ouvrait les sacs mortuaires : "Nous ne savions jamais ce que nous allions trouver. Très souvent, il s'agissait de jeunes filles avec à peine des vêtements sur le corps et du sang autour des parties génitales, raconte-t-elle. Certaines victimes ont reçu plusieurs balles au visage, apparemment dans le but de les mutiler autant que possible."

La femme détaille une expression de peur toujours visible sur les visages des dépouilles, qui "serraient souvent les doigts". "Nous avons vu des femmes avec des bassins et des jambes cassés, certaines avec des blessures par balle à la poitrine et au vagin. Ce qu'elles ont vécu était clair."

Pour Shelly Harush, responsable de la recherche dans le cadre de l'enquête de la police israélienne sur le 7 octobre, "il est désormais clair que la violence sexuelle était une tactique délibérée, dont le but était d'effrayer et d'humilier les victimes".

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