Le Hamas s'est-il enrichi en pariant en bourse contre Israël, avant les attaques du 7 octobre ?

Les autorités israéliennes enquêtent sur des transactions boursières suspectes avant les attaques terroristes du 7 octobre ©AFP - JACK GUEZ / AFP
Les autorités israéliennes enquêtent sur des transactions boursières suspectes avant les attaques terroristes du 7 octobre ©AFP - JACK GUEZ / AFP
Les autorités israéliennes enquêtent sur des transactions boursières suspectes avant les attaques terroristes du 7 octobre ©AFP - JACK GUEZ / AFP
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Deux universitaires américains ont observé des transactions inhabituelles à Wall Street et à la bourse de Tel Aviv, avant le 7 octobre. Des investisseurs ont spéculé contre Israël comme s'ils étaient prévenus de l'imminence des attaques terroristes du Hamas. Les autorités israéliennes enquêtent.

Le Hamas a-t-il gagné de l’argent grâce aux massacres du 7 octobre ? C'est la question que pose  le journal économique israélien The Marker, d'après des travaux menés par deux professeurs américains. Robert Jackson, de l'Université de New York, et le professeur Joshua Mits, de l'Université de Columbia ont publié  une étude intitulée "Trading on Terror". Ces universitaires ont observé des transactions inhabituelles à Wall Street et à la bourse de Tel Aviv, avant les attaques terroristes du Hamas du 7 octobre. Pour résumer, des investisseurs ont spéculé contre Israël comme s'ils étaient prévenus de l'imminence des massacres, expliquent le Wall Street Journal, aux États-Unis, et la  Frankfurter Allgemeine Zeitung et le  Spiegel, en Allemagne.

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Dans les jours qui ont précédé le 7 octobre, "la vente à découvert de titres israéliens à la bourse de Tel Aviv a augmenté de façon spectaculaire", écrivent les chercheurs américains dans leur rapport d'une soixantaine de pages, cité par L'Orient-Le Jour. Le quotidien libanais précise qu'avec la vente à découvert, "les investisseurs s'attendent à ce que le prix d'une action baisse, afin de la racheter à un prix inférieur en réalisant un bénéfice". Ce type d'opération, à la bourse de Tel Aviv, a dépassé les ventes à découvert qui se sont produites ces quinze dernières années, sur une période qui couvre la crise financière de 2008, la guerre Israël - Hamas de 2014, la crise liée au Covid-19 ou encore des campagnes électorales houleuses, indique  le site israélien d'information économique Ice. Les universitaires américains en concluent que les personnes qui ont effectué ces transactions le 2 octobre, notamment, avaient "un très haut niveau de certitude" sur le fait que "quelque chose de grave allait se produire en Israël".

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Les investisseurs auraient enregistré une plus-value de plusieurs millions de dollars, rien qu'en spéculant contre Leumi, la plus grande banque israélienne, indique  le journal financier Globes. En revanche, si les universitaires américains n'ont pas relevé d'augmentation globale des ventes à découvert d'entreprises israéliennes sur les marchés boursiers aux États-Unis, ils ont noté "une augmentation brutale et inhabituelle des échanges d'options risquées à court terme sur ces entreprises, qui expirent juste après les attentats du 7 octobre". Leurs conclusions, relayées notamment dans  The Marker, en Israël et le  Wall Street Journal, aux États-Unis : des investisseurs savaient que des attaques terroristes allaient plonger I'Etat hébreu dans le chaos, faisant sombrer l'économie, et il est fort probable que la source de l'information soit le Hamas. Réaliser un profit financier, en plus de toute l'horreur du 7 octobre, - 1 200 hommes, femmes et enfants massacrés, sans compter les otages toujours détenus à Gaza et les violences sexuelles utilisées comme arme de guerre préméditée, souligne le Times of Israel -, fait "bouillir de colère" le journaliste de  The Marker. Derrière les actes de terrorisme ignobles, écrit-il, "se cache un réseau mondial. Une coopération internationale est donc nécessaire pour découvrir qui se cache derrière les transactions"Les autorités israéliennes enquêtent déjà sur ces opérations boursières suspectes, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Nouvelle-Zélande : les Maoris manifestent contre le nouveau gouvernement conservateur

Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Nouvelle-Zélande mardi pour protester contre la politique du gouvernement conservateur nouvellement élu à l'égard de la population autochtone maorie. Leur drapeau rouge, blanc et noir a donc été brandi, rapporte le quotidien  Waikato Times, par les manifestants à Rangiriri, dans le nord de la Nouvelle-Zélande, des hakas et des appels à l'action ont aussi retenti avec force, plus au sud, Wellington ou Christchurch, indiquent le  New Zealand Herald et  la RNZ, la radio publique néo-zélandaise. Le nouveau Premier ministre conservateur Christopher Luxon veut réduire l'utilisation de la langue maorie dans les organisations gouvernementales et supprimer l'autorité de santé maorie ainsi que la législation anti-tabac, alors que les problèmes de santé, notamment le cancer du poumon, touchent de manière disproportionnée les Maoris, souligne le  Guardian.

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Les Maoris ont fait entendre leur voix jusque dans l'enceinte du parlement néo-zélandais : Des routes ont été bloquées par les manifestants aux heures de pointe et embouteillages, notamment, dans la région d'Auckland. Le  New Zealand Herald montre des Maoris, adultes et enfants, tirer la langue, certains avec des pancartes disant leur fierté d'être maori, ou encore "vous voulez bien de mon haka, mais pas de moi". Plus d'un millier de personnes ont défilé vers le Parlement à Wellington, tandis que les nouveaux députés y prêtaient serment. Tākuta Ferris, élu pour le Te Pāti Māori , le parti Maori, a porté son militantisme jusque dans l'enceinte du Parlement : coiffe traditionnelle sur la tête, il a exécuté un haka avant de prêter son propre serment d'allégeance aux "tikanga" — les pratiques maories, et aux "mana de mokopuna", les petits-enfants des générations futures, ainsi qu'au roi Charles III, expliquent le  New Zealand Herald et le  National Indigenous Times, en Australie. Rupture du protocole, mais cette prestation de serment et celles de tous les autres députés maoris s'est déroulée sans encombre. Les manifestants et le parti maori appellent la coalition conservatrice au pouvoir à abandonner les projets de révision du Traité de Waitangi, le document fondateur de la Nouvelle-Zélande, signé en 1840 entre la Couronne britannique et les dirigeants maoris, qui garantit les droits des autochtones qui représentent aujourd'hui 17% de la population néo-zélandaise.

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