“Le seul moyen de porter un pantalon pour une femme était de sortir accompagnée… d’un vélo”

RENCONTRES CULTURELLES. Pour sa visite de l’exposition “La mode en mouvement”, au palais Galliera, Jade a été particulièrement marquée par le rôle des pratiques sportives dans l’évolution de l’habillement féminin.

Le sport a-t-il libéré la femme ? Le palais Galliera expose quelque deux cents pièces qui retracent, depuis le XVIIIᵉ siècle, l’évolution de l’habillement. En hommage aux jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l’exposition « La mode en mouvement », conçue à partir de la collection permanente du musée parisien, montre à quel point la pratique sportive a permis d’avancer dans la libération du corps de la femme. Des « paniers », qui faisaient rebondir les robes des dames, aux « corps à baleines » et autres corsets, qui empêchaient le développement de la cage thoracique, la société n’a cessé de contraindre leur silhouette.

Mais c’était sans compter sur des pionnières telles que la princesse Cécile Murat (1867-1960), adepte d’équitation et de chasse à courre, ou des amatrices de course à pied sur les Grands Boulevards. Le vélo joue aussi un rôle important dans cette émancipation. Le premier pantalon que les Françaises ont eu le droit de porter –  nommé bloomer – était destiné à la pratique du vélo. Il n’en fallait pas plus aux ingénues pour se munir d’un vélo, même quand elles ne savaient pas l’utiliser, afin de se balader à Paris débarassées de leurs jupons. Un épisode qui a marqué Jade, 19 ans, l’une des filleules de l’Olympiade culturelle de Télérama. Elle nous raconte.