Votre navigateur est obsolète. Veuillez le mettre à jour avec la dernière version ou passer à un autre navigateur comme ChromeSafariFirefox ou Edge pour éviter les failles de sécurité et garantir les meilleures performances possibles.

Passer au contenu principal

Attaque en IrakDes tirs de roquettes visent l’ambassade américaine à Bagdad

Les intérêts américains en Irak, dont le bâtiment de l’ambassade, sont régulièrement visés par des tirs de roquettes (photo prétexte).

Au moins trois roquettes en Irak visant l’ambassade américaine dans la Zone verte de Bagdad ont été tirées vendredi à l’aube avant de tomber aux abords de ce quartier sécurisé abritant institutions gouvernementales et représentations diplomatiques, a rapporté un responsable sécuritaire irakien.

L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat. C’est la première rapportée contre l’ambassade américaine à Bagdad depuis que des groupes armés pro-Iran ont commencé à lancer à la mi-octobre des tirs de roquettes ou frappes de drones contre les soldats américains ou les forces de la coalition internationale antijihadistes en Irak ou en Syrie voisine.

Ces attaques viennent illustrer le risque d’escalade et les répercussions régionales de la guerre qui oppose depuis deux mois Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Interrogé par l’AFP, un responsable militaire américain a confirmé le déclenchement d’alarmes et de «probables bruits d’impacts entendus» aux abords de l’ambassade américaine à Bagdad et de la base Union III, abritant des troupes de la coalition internationale antijihadistes dans la Zone verte.

S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, cette source a indiqué attendre «des informations officielles sur la nature de l’attaque». «Nous attendons toujours les rapports officiels concernant de potentielles victimes et dommages aux infrastructures, s’il y en a», a précisé le responsable militaire américain.

Vendredi aux environs de 04h20 ( 01h20 GMT) «trois roquettes Katioucha qui visaient l’ambassade américaine sont tombées à proximité de la Zone verte, près du fleuve» Tigre qui longe le quartier, a précisé à l’AFP le responsable sécuritaire irakien, s’exprimant sous couvert de l’anonymat.

78 attaques

Les factions armées pro-Iran justifient leurs attaques en pointant du doigt le soutien apporté par Washington à Israël. Et en représailles le Pentagone a effectué plusieurs frappes contre des combattants en Irak mais aussi en Syrie contre des sites liés à l’Iran.

La plupart des attaques ont été revendiquées par la «Résistance islamique en Irak», nébuleuse formée par des groupes affiliés au Hachd al-Chaabi, coalition d’anciens paramilitaires intégrés aux forces régulières.

Au total, Washington a recensé au moins 78 attaques menées depuis le 17 octobre contre ses troupes en Irak et en Syrie, dix jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Washington a confirmé plusieurs frappes en Irak, la dernière en date le 3 décembre dans la province de Kirkouk (nord).

La coalition antijihadiste avait alors mené une frappe «d’autodéfense» contre «cinq combattants qui s’apprêtaient à lancer un drone d’attaque», selon un communiqué du Commandement militaire américain au Moyen-Orient, CENTCOM.

Les cinq combattants avaient été tués et le groupe Al-Noujaba, une faction du Hachd al-Chaabi, avait publié leurs portraits et organisé des funérailles lundi à Bagdad.

Un jour avant la frappe de Kirkouk, lors d’un appel avec le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, le premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani avait insisté sur «le refus de l’Irak de toute attaque visant le territoire irakien».

Mohamed Chia al-Soudani avait réitéré «l’engagement du gouvernement irakien à protéger les conseillers de la coalition internationale présents en Irak», en référence aux militaires américains déployés dans son pays dans le cadre d’une coalition antijihadiste pilotée par Washington.

ATS