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Climat : l'élevage représente 12 % des émissions humaines de gaz à effet de serre

L'impact de cette activité sur le climat s'aggravera si rien n'est fait, s'alarme la FAO dans un rapport publié ce vendredi. D'autant plus que la réduction de la consommation de viande n'aura qu'un effet « limité ».

Les bovins représentent 62 % des émissions de gaz à effet de serre produites par l'élevage.
Les bovins représentent 62 % des émissions de gaz à effet de serre produites par l'élevage. (Robert Kluba/REA)

Par Les Echos

Publié le 8 déc. 2023 à 09:41Mis à jour le 8 déc. 2023 à 13:36

La consommation de viande tend à augmenter dans le monde et ce n'est pas une bonne nouvelle pour notre planète. En effet, l'élevage est à l'origine de 12 % des émissions de gaz à effet de serre causées par les humains, révèle un rapport de la Food and agriculture organization (FAO) publié ce vendredi.

L'agence des Nations unies a pris 2015 comme année de référence. Cette année-là, 810 millions de tonnes de lait, 78 millions de tonnes d'oeufs et 330 millions de tonnes de viande ont été produites, selon le document. Depuis la production des engrais destinés à l'alimentation des bêtes aux portes du magasin, en passant par le transport, cela a conduit à l'émission de 6,2 gigatonnes (Gt) d'équivalent CO2, la FAO mesurant le méthane, le protoxyde d'azote et le dioxyde de carbone.

La viande plus polluante que les oeufs

Les bovins sont la principale source d'émissions (62 %), suivis par les porcs (14 %), les poulets (9 %), les buffles (8 %) et les moutons et chèvres (7 %). Du côté des denrées produites, la viande est la plus grosse source (67 %), devant le lait (30 %) et les oeufs (3 %).

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Les émissions directement liées à l'élevage, depuis les rots des bovins jusqu'à la fermentation du fumier, représentent 60 % du total. Dans les émissions indirectes, la FAO a comptabilisé la fabrication des engrais et pesticides pour la production du fourrage, le transport et la transformation des animaux, mais aussi la conversion de forêts en pâture ou en champs de soja destinés au fourrage.

Hausse de 21 % de la consommation de viande d'ici 2050

La consommation de viande, elle, tend à augmenter avec l'accroissement des richesses et l'urbanisation. Entre la croissance de la population mondiale et celle de la demande moyenne par habitant, la consommation en protéines animales devrait ainsi croître de 21 % entre 2020 et 2050. Mais les inquiétudes grandissantes pour le climat, la santé et le bien-être animal pourraient aussi la freiner, remarque la FAO.

Pour répondre à cet appétit en évitant d'augmenter le nombre de bêtes, plusieurs recommandations sont avancées du côté de la production comme de la consommation. Pour réduire les émissions du secteur, le plus efficace, selon la FAO, est d'augmenter la productivité sur l'ensemble de la chaîne, en utilisant par exemple diverses techniques pour gonfler le volume de lait produit par vaches ou en abaissant l'âge auquel les animaux sont envoyés à l'abattoir.

La FAO évoque également la réduction de la consommation de la viande mais en soulignant que son impact est limité si la viande est par exemple remplacée par des légumes cultivés en serre ou des fruits hors saison transportés par avion.

Elever une vache dans un parc d'engraissement aux Etats-Unis tend à produire moins d'émissions par bête qu'en Afrique sub-saharienne, remarque par ailleurs la FAO. La marge d'amélioration est donc plus importante dans les pays aux revenus faibles et moyens en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie. Toutefois, « il ne s'agit pas de promouvoir l'intensification à tout prix dans ces régions mais plutôt de s'inspirer des systèmes ayant des intensités d'émissions relativement plus faibles », conclut l'agence.

Source : AFP

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