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Monique Olivier : l'ex-femme de Michel Fourniret condamnée à la perpétuité pour complicité dans trois crimes

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Monique Olivier a été condamnée ce mardi à la réclusion à perpétuité, par la cour d'assises des Hauts-de-Seine. L'ex-femme du tueur en série Michel Fourniret comparaissait depuis le 28 novembre pour sa complicité dans l'enlèvement et la mort d'Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce.

Monique Olivier devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine à Nanterre. Monique Olivier devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine à Nanterre.
Monique Olivier devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine à Nanterre. © AFP - Serge Tenani

Après trois semaines de procès et près de onze heures de délibéré, la cour d'assises des Hauts-de-Seine à Nanterre a rendu son verdict contre Monique Olivier ce mardi : l'ex-femme du tueur en série Michel Fourniret est condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 20 ans. C'est une peine très légèrement inférieure à ce que les avocats généraux avaient requis la veille, à savoir la perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté.

La septuagénaire a été reconnue coupable de complicité dans l'enlèvement et la séquestration suivie de mort d'Estelle Mouzin, 9 ans, enlevée au retour de l'école en 2003 en Seine-et-Marne, pour complicité dans l'enlèvement, le viol et le meurtre de Joanna Parrish, 21 ans, dont le corps avait été retrouvé immergé dans l'Yonne en 1990, et pour complicité dans l’enlèvement et la séquestration de Marie-Angèle Domèce, disparue dans l'Yonne en 1988, à l'âge de 18 ans. Michel Fourniret avait avoué ces crimes, mais il est mort en 2021.

Monique Olivier, 75 ans, a suivi impassible l'énoncé du verdict debout dans son box, vêtue d'un manteau noir, la tête légèrement penchée en avant, regard vers le bas. Les parties civiles présentes, dont la famille d'Estelle Mouzin, ont écouté attentivement, Eric Mouzin prenant des notes comme il l'a fait tout au long du procès.

La cour reconnaît "la tentative de questionnement" de Monique Olivier

Le président de la cour d'assises a détaillé les motivations de ce verdict. La peine prononcée contre Monique Olivier est considérée comme "adéquate et proportionnée à l'extrême gravité des faits où son implication est totale contre deux jeunes femmes et une enfant de 9 ans, séquestrée dans des circonstances inhumaines".

De même, "la peur déclarée face à Michel Fourniret", dont l'accusée a tiré argument au cours du procès, "parait usurpée en l'absence de violence physiques, Monique Olivier tirant de ses actes des bénéfices secondaires matériels et narcissiques".

En revanche, la cour semble avoir entendu la plaidoirie de Me Delgenes, quand il insistait sur l'importance des aveux de Monique Olivier dans les trois affaires. "Elle s'est dénoncée elle-même, permettant d'élucider les crimes commis" est-il relevé.

Et Monique Olivier a eu "une vraie tentative de questionnement permettant de relativiser sa dangerosité future".

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Dans l'affaire Joanna Parrish, une jeune Anglaise de 21 ans, retrouvée morte après avoir été violée, la cour estime que Monique Olivier a apporté des éléments nouveaux lors de l'audience, en admettant que la victime ait pu être amenée dans la maison de Saint-Cyr-les-Colons dans l'Yonne, où le couple résidait en 1990. Concernant Estelle Mouzin, enlevée en Seine-et-Marne mais séquestrée dans les Ardennes, la cour a indiqué qu'il n'est pas exclu que la victime ait été amenée dans la maison des Fourniret de Sart-Custinne, en Belgique, après avoir le pavillon insalubre et abandonné de Ville-sur-Lumes.

Juste avant que la cour se retire ce mardi matin à 10h15, Monique Olivier avait prononcé quelques phrases : elle a demandé pardon aux familles des victimes, et exprimé ses regrets. Lors de sa plaidoirie, son avocat avait indiqué qu'elle ne ferait pas appel du verdict rendu ce jour, pour ne pas "infliger un deuxième procès aux parties civiles."

Rappelons que Monique Olivier a déjà été condamnée en 2008 par la cour d'assises des Ardennes à la perpétuité pour complicité dans quatre enlèvements et meurtres de Michel Fourniret. Puis, à 20 ans de réclusion, en 2018, à Versailles, toujours pour complicité, dans le meurtre, crapuleux, de Farida Hamiche. Elle est encore mise en examen dans une autre affaire de disparition : celle de Lydie Logé, en 1993, dans l'Orne.

La biographie de Monique Olivier.
La biographie de Monique Olivier. © Visactu

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