POLITIQUE - La classe internationale. L’adoption par le Parlement de la loi immigration, avec le concours du Rassemblement national, fait trembler les murs de la Macronie ce mercredi 20 décembre, au point de provoquer la démission du ministre de la Santé Aurélien Rousseau. Si l’onde de choc concerne surtout la France, la situation inspire également à l’étranger, notamment en Espagne.
Alors que le gouvernement cherche à tout prix à se distancier du RN qui revendique une « victoire idéologique » après le vote qui ouvre la voie à la préférence nationale, la perception du dossier de l’autre côté des Pyrénées ne devrait pas arranger les affaires de l’exécutif. Et pour cause, la loi a été applaudie par Santiago Abascal, leader du parti d’extrême droite espagnol Vox et admirateur (entre autres) de Donald Trump, Giorgia Meloni, Jair Bolsonaro et Geert Wilders.
Devant le Congrès des députés (chambre basse du Parlement), ce proche de Marion Maréchal a conseillé au Premier Ministre espagnol, Pedro Sánchez, de s’inspirer de « son ami Emmanuel Macron » qui « maintenant ressemble à Abascal ».
Et l’élu madrilène de préciser son propos, comme le montre la vidéo en tête d’article : « Hier en France, a été votée une loi vraiment restrictive qui, entre autres, impose un débat annuel sur les quotas d’entrée de migrants, la création d’un délit de séjour irrégulier, la fin des aides sociales pour les immigrés et le retrait du titre séjour pour les étrangers qui ne respectent pas les principes de la République ».
Soit l’énumération des sujets pour lesquels l’extrême droite crie victoire en France, et qui a de quoi embarrasser la Macronie, qui continue malgré tout de se définir comme un rempart face au Rassemblement national. En espagnol, on appelle ça « el beso de la muerte ». Sans surprise, cette validation par Vox conforte la gauche française dans son procès contre la Macronie.
« Mes grands-parents et mon père ont quitté le Pays basque sous l’ère franquiste pour venir en France. Aujourd’hui, Emmanuel Macron et son gouvernement sont pris en exemple par l’héritier de Franco. La honte ! », a accusé sur le réseau social X le député socialiste Iñaki Echaniz. Même sidération exprimée par son collègue du Sénat, Rémi Cardon. « Les partisans d’Emmanuel Macron portent une lourde responsabilité dans la montée du populisme en Europe. Leur contribution est comparable à celle de pyromanes », a-t-il déploré.
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