La grippe viendra sûrement jouer les trouble-fêtes à Noël. Dans son bulletin hebdomadaire, publié mercredi 20 décembre 2023, Santé publique France indique que la maladie gagne du terrain en France. Alors qu’une seule région était en alerte épidémie (Provence-Alpes-Côte d’Azur) le 14 décembre, la moitié du pays l’est désormais.
Ainsi, les régions Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est passent dans le rouge. La Nouvelle-Aquitaine passe quant à elle en alerte pré-épidémie. Seules la Bretagne, la Normandie et la Corse sont pour le moment épargnées, comme le montre notre carte ci-dessous.
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Virus extrêmement actif
Le passage d'une région en alerte épidémie se calcule en fonction des données hospitalières, de médecine de ville, de SOS Médecins et du réseau Sentinelles : taux d'incidence, taux de positivité, mortalité, etc. Ces données déterminent le niveau de circulation du virus. Dans cinq régions, celui-ci est extrêmement actif en cette fin décembre.
Selon les autorités sanitaires, en semaine 50 (11-17 décembre), "le taux de consultations tous âges confondus pour syndrome grippal était de 243 pour 100 000 habitants, contre 224
pour 100 000 habitants en S49" ('4-10 décembre).
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En hausse dans toutes les classes d'âge
Dans le détail, SOS Médecins compte en moyenne 773,6 actes médicaux pour suspicion de grippe sur 10 000 (contre 701 la semaine précédente). Pour ce qui est des passages aux urgences, on en dénombre 76/10 000 (contre 52, sept jours auparavant). Et enfin, les hospitalisations sont de 1471/10 000 passages pour grippe (contre 1381 en semaine 49).
Santé publique France note une augmentation du nombre de passages pour grippe/syndrome grippal dans toutes les classes d'âge, et plus particulièrement chez les
moins de 15 ans.
La part des hospitalisations après passage était également en hausse dans toutes les classes d'âge et passait cette semaine du niveau de base à un niveau faible tous âges confondus.
Une vingtaine de décès
Pour ce qui est de la mortalité, la grippe (comme affection morbide ayant directement provoqué ou contribué au décès) n'est responsable "que" de 0,4% des quelque 6000 morts recensés (soit 24 décès) du 11 au 17 décembre (contre 0,2% la semaine d'avant). À l'inverse, le Covid-19 est mentionné dans 7,1% des décès (contre 5,8% en semaine 49).
Les autorités sanitaires rappellent l'important de la vaccination, notamment chez les personnes âgées et immunodéprimées.
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