Une adjointe au maire de Saint-Denis victime d’une agression sauvage
Mercredi 20 décembre soir, Oriane Filhol, adjointe au maire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a été violemment frappée après avoir été suivie dans la rue. Les deux agresseurs n’ont pas été interpellés.
Vers 21 h 30, mercredi 20 décembre 2023 soir, Oriane Filhol, adjointe du maire socialiste Mathieu Hanotin, sortait d’une réunion de travail lorsqu’elle s’est sentie suivie dans la rue. Rattrapée, elle a subi une balayette avant d’être frappée à coups de pied dans la tête et au corps. Ses agresseurs ont pris la fuite.
L’élue, chargée des solidarités, de l’accès aux droits, aux droits des femmes et à la lutte contre les discriminations, aurait été « balayée » par un individu quand elle se trouvait dans le sas d’un immeuble puis a été « frappée violemment au visage et sur le corps à coups de poing », indique une source policière au Parisien . Elle a pu se réfugier chez une connaissance quelques rues plus loin Elle a porté plainte immédiatement.
Visée en tant qu’élue ?
Était-elle visée en sa qualité d’élue ? Les investigations doivent désormais le déterminer. Ciblée une personne en raison de son statut d’élue est une circonstance aggravante en droit pénal. « Plusieurs éléments semblent indiquer cette possibilité mais l’enquête en cours doit le confirmer », a déclaré à l’AFP la mairie de Saint-Denis, précisant que l’adjointe « n’a pas de fracture ou de blessure excessivement grave ».
Les violences contre les élus sont un sujet sensible, qui a pris de l’ampleur ces derniers mois, notamment depuis l’incendie contre le maire de Saint-Brevin (Loire-Atlantique) et l’attaque à la voiture-bélier contre celui de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). Selon le ministère de l’Intérieur, les agressions envers les élus devraient augmenter de 15 % en 2023 après une hausse de 32 % l’an dernier.