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Gabon: vive polémique autour de la chasse à l'éléphant

Au Gabon, le conflit homme-éléphant prend un nouveau tournant. Il y a plus d’une semaine, le président de la transition a autorisé les populations à tuer des éléphants qui ravagent leur champ ou cassent leurs cases. Plusieurs ONG et des chercheurs ont tenu une réunion jeudi à Libreville pour réfléchir sur la question.

Éléphants de forêt aux trompes surélevées à Langoue Bai, Ivindo, au Gabon. (Image d'illustration)
Éléphants de forêt aux trompes surélevées à Langoue Bai, Ivindo, au Gabon. (Image d'illustration) Getty Images - Richard McManus
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Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma

Quand le président de la transition, en tournée à l’intérieur du pays, a autorisé les populations à tuer des éléphants, elles ont applaudi cette annonce. Ceci, alors que le gouvernement d’Ali Bongo avait fait de la protection des éléphants une priorité absolue.

La veille de l’arrivée du président Oligui Nguema à Mouila, dans le sud du Gabon, le 10 décembre dernier, un éléphant a tué un membre d’une délégation qui partait préparer son accueil. Jacques Mabenga, professeur d’anglais, est mort à la suite d'une collision entre un troupeau d’éléphants et le véhicule dans lequel il avait pris place.

« Sans éléphants, la richesse des forêts gabonaises ne serait pas ce qu’elle est »

Le président de la transition leur a demandé de faire valoir leur légitime défense. La population exulte alors que Nicaise Moulombi, environnementaliste, dit oui, mais s’inquiète : « Après l’annonce politique du président de la transition, il revient aux ONG, à la communauté internationale, d’ouvrir les discussions avec le président de la transition pour pouvoir encadrer cette déclaration. »

Alfred Ngomanda, directeur du Centre national de recherches scientifiques et technologiques, insiste sur l’apport des éléphants dans la régénération des forêts : « Sans éléphants, la richesse des forêts gabonaises ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. Nous comprenons donc que la décision du président de la transition doit être considérée comme une solution parmi tant d’autres pour réduire de manière significative le conflit en cours. »

Depuis l’annonce d’Oligui Nguema, au moins quatre éléphants auraient déjà été tués. Dans ces circonstances, la protection de l’espèce paraît plus que jamais complexe.

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