Haut-Karabakh : le dirigeant arménien annule la dissolution prévue le 1er janvier 2024

Ce spectaculaire retournement de situation intervient à moins de dix jours de la dissolution de la république autoproclamée, prévue depuis fin septembre.

Par L.D. avec AFP

Les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh ont été chassés en septembre par l'Azerbaïdjan de ce territoire disputé jusque-là.
Les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh ont été chassés en septembre par l'Azerbaïdjan de ce territoire disputé jusque-là. © Anthony Pizzoferrato / Middle East Images / Middle East Images via AFP

Temps de lecture : 2 min

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Le dirigeant des Arméniens du Haut-Karabakh, qui ont été chassés en septembre par l'Azerbaïdjan de ce territoire disputé jusque-là, a indiqué ce vendredi 22 décembre annuler la dissolution des entités sécessionnistes qu'il avait pourtant annoncée pour le 1er janvier 2024. « Dans le domaine juridique de la République d'Artsakh (nom donné par les séparatistes arméniens au Haut-Karabakh, NDLR), il n'existe pas de document prévoyant la dissolution des institutions gouvernementales », a déclaré Samvel Chakhramanian lors d'une réunion avec d'autres dirigeants à Erevan.

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Ce spectaculaire retournement de situation intervient à moins de dix jours de la dissolution de la république séparatiste autoproclamée du Haut-Karabakh, prévue depuis fin septembre par un décret de Samvel Chakhramanian au 1er janvier 2024, plus de 30 ans après sa création. L'Azerbaïdjan et les séparatistes arméniens se disputaient le territoire depuis l'éclatement de l'URSS et deux guerres avaient éclaté, la première au début des années 1990 et une seconde en 2020, remportée par Bakou.

« Aucun document ne peut conduire à la dissolution de la République »

Le décret, « c'est un papier vide », a justifié vendredi à l'AFP le bureau de Samvel Chakhramanian. « Aucun document ne peut conduire à la dissolution de la République qui a été établie par la volonté du peuple », ont encore fait valoir les services du dirigeant des séparatistes arméniens. Dans les faits, Samvel Chakhramanian n'a toutefois plus de pouvoir sur le sort de l'enclave depuis une offensive victorieuse de l'Azerbaïdjan en septembre qui a repris l'ensemble de cette région montagneuse.

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Dans la foulée de cette opération militaire de 24 heures, les autorités de Bakou avaient arrêté plusieurs représentants séparatistes et la région s'était vidée de la quasi-totalité de ses habitants, 100 000 personnes sur les 120 000 recensées fuyant vers l'Arménie. C'est à ce moment-là, dix jours après la reprise par Bakou de l'enclave, que Samvel Chakhramanian avait signé un décret sur la dissolution de « toutes les institutions gouvernementales » de la république séparatiste au 1er janvier 2024 ». En conséquence, « la République du Nagorny Karabakh » cessera « son existence », était-il notamment écrit.

Depuis, le président autoritaire de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, s'est rendu mi-octobre à Khankendi, la principale ville du Haut-Karabakh (Stepanakert, selon son nom arménien), et y avait hissé le drapeau tricolore azerbaïdjanais. Fort de cette victoire militaire dans l'enclave, il a d'ailleurs convoqué début décembre une élection présidentielle anticipée le 7 février 2024, qui pourrait prolonger son règne entamé en 2003 à la suite de la mort de son père.

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Commentaires (2)

  • Kermit12

    "Séparatistes arméniens" ?
    Serait-ce une appellation brevetée AFP pour que l'on ne comprenne pas qu'il s'agit des Arméniens qui vivaient légalement dans le Haut-Karabakh et en ont été chassés par les Azeris en violation de toutes les lois internationales.

    Vite un article signé Le Point et pas par l'anonyme de service à l'AFP !

  • sigeos

    Maintenant, les Arméniens, on se calme !