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Le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, tué dans une frappe israélienne sur la banlieue de Beyrouth

Le responsable du groupe terroriste palestinien a été tué avec ses gardes du corps ce mardi dans la soirée.

Si la frappe n'a pas encore été revendiquée, tout porte à croire qu'elle est l'œuvre d'Israël. Saleh al-Arouri, haut représentant du Hamas à Beyrouth, a été tué mardi après-midi dans une frappe aérienne. Alors qu’un drone était évoqué dans un premier temps, des missiles guidés tirés par un avion de chasse israélien seraient en cause, selon un haut responsable de sécurité libanais cité par l’AFP. La frappe a visé les bureaux du mouvement islamiste palestinien, responsable de l'attaque terroriste contre Israël le 7 octobre, qui tua plus de 1140 Israéliens, en majorité des civils.

Plusieurs autres membres du Hamas auraient été éliminés dans cette opération ciblée contre les bureaux du mouvement, considéré comme terroriste par les États-Unis et l'Union européenne. Six personnes au total auraient été tuées, selon l'agence officielle libanaise ANI. Les autres victimes seraient ses gardes du corps et deux chefs de brigade, présents comme lui dans les bureaux du Hamas, situés dans la banlieue sud de la capitale libanaise, fief de leur allié le Hezbollah. Les islamistes ont confirmé sa mort dans une annonce relayée par les médias du mouvement. «Martyr du vice-président du bureau politique du Hamas, cheikh Saleh al-Arouri, dans une frappe sioniste à Beyrouth», a indiqué la chaîne officielle du Hamas al-Aqsa TV.

«Lâches assassinats»

Un haut responsable du Hamas a affirmé mardi que l'assassinat de son numéro deux dans une frappe à Beyrouth imputée à Israël ne ferait pas plier la «résistance». «Les lâches assassinats menés par l'occupant sioniste contre les leaders et symboles de notre peuple palestinien à l'intérieur et à l'extérieur de la Palestine, ne parviendront pas à briser la volonté et la résilience de notre peuple, ni à entraver la poursuite de sa vaillante résistance», a déclaré Ezzat al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, dans un communiqué.

En tant qu'adjoint d'Ismaël Haniyeh, le chef de la branche politique du Hamas, Saleh al-Arouri est un responsable important au sein du mouvement islamiste palestinien. Il a longtemps été en charge de la Cisjordanie. Il était considéré également comme ayant l'oreille de la branche militaire du Hamas. D'ailleurs, selon les révélations du Figaro, c'est à lui que le principal architecte de l'attaque du 7 octobre, Yahya Sinwar, a téléphoné une demi-heure avant pour le prévenir de l'opération Déluge d'Al Aqsa, lui demandant par la même occasion d' « alerter » le cheikh Hassan Nasrallah, le chef du puissant Hezbollah, le principal allié du Hamas au Liban.

Le premier ministre libanais a dénoncé, mardi soir, un «crime israélien». De son côté, fidèle à son habitude, l'État hébreu ne devrait pas commenter – dans l'immédiat en tout cas – l'élimination d'un de ses ennemis. Cela étant, depuis plus d'un mois, les responsables israéliens ne font pas mystère de leur volonté de venger les 1140 morts du 7 octobre en mettant hors d'état de nuire la demi-douzaine de hauts dirigeants du Hamas, dont faisait partie Saleh Al-Arouri. Parmi les autres figurent bien sûr tout en haut de la liste Sinwar, chef du Hamas à Gaza et Mohamed Deif, généralement présenté comme le patron des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ainsi qu'Ismaël Haniyeh et Khaled Meshaal, qui eux résident à Doha au Qatar.

Il n'est guère surprenant que ce soit au Liban que la première opération de vengeance du Mossad ait eu lieu. Viser Haniyeh ou Meshaal au Qatar entraînerait une crise diplomatique avec l'émirat, dont Israël a besoin pour jouer les médiateurs en vue de faire libérer les otages israéliens toujours aux mains du Hamas dans la bande de Gaza. En revanche frapper le Liban, pays à la souveraineté limitée, où l'armée israélienne affronte déjà le Hezbollah, présente peu de risques pour l'État hébreu.

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543 commentaires
  • Anonyme

    le

    Les extrémistes musulmans n’ont jamais eu de c….

  • Alter.Ego

    le

    « Ceci dit, dans la plus grande cordialité et sincérité, je dois préciser que Georges et moi avons des perceptions tout à fait incompatibles du métier de journaliste. Pour ma part, je ne conçois de possible que l’approche neutre et en perpétuelle recherche d’objectivité quant à l’actualité que je couvre. Malbrunot ne correspond pas à cette définition ; il est un homme engagé, bourré de partis pris, d’empathies profondes et sincères autant que d’antipathies irréductibles. Il sert ce qu’il croit être juste, l’alimentant à l’auge des péripéties qu’offre la situation, bien plus qu’il ne relate des faits. Autant l’écrire tout de suite, je n’ai jamais considéré cet homme comme un collègue mais plutôt comme un activiste politique, se servant de médias consentants comme de haut-parleurs pour faire entendre ses idées.
    .
    J’en suis arrivé là de mes conclusions, le jour où, au Consulat de France de Jérusalem, j’ai vu Georges s’en prendre vertement à l’officiel qui nous recevait, obligeant littéralement le pauvre homme récalcitrant à écouter ses conseils : “Pourquoi condamnait-on le terrorisme” questionnait-il à très haute voix, “pourquoi n’épousait-on pas complètement la position palestinienne ?” Malbrunot ajoutait : “Il faut faire pression sur l’Etat juif, sans se montrer compréhensifs, sans faire le moindre compromis. Il fallait… il fallait…”, mon ami bégayait, emporté par ses passions, si bien qu’il ne put jamais finir cette phrase. »
    2/8

  • Alter.Ego

    le

    « Le cadre est posé. Georges Malbrunot, qui travaillait alors pour Europe 1 en tant que correspondant dans la région – on était à la moitié des années quatre-vingt-dix – était un pro arabes extrémiste, au-delà de tout ce qui est journalistiquement concevable. Il était si anti-israélien, qu’il vivait comme si Israël n’existait pas. Il habitait le quartier de Cheikh Jarrah, dans la Jérusalem arabe et il avait établi ses quartiers généraux à l’hôtel American Colony. Malbrunot ne s’aventurait du côté juif qu’en cas d’absolue nécessité ou pour aller draguer de jeunes israéliennes. Cette occupation, qui le poussait même jusqu’à Tel Aviv, avait, je m’en souviens, quelque chose d’obsessif. Une fois, au Café Rimon, alors qu’il entreprenait une jeune et jolie avocate, je lui avais cassé volontairement ses effets, tant il me semblait que la jeune femme devait savoir à quel point extrême Georges détestait son pays, avant d’accepter de l’embrasser. Toute autre attitude de ma part m’aurait semblée contre-nature.
    .
    Ces jours, en constatant à la télévision les appels en faveur des journalistes français, je n’ai guère été ému de voir les représentants des organisations terroristes du Hamas, du Djihad et Yasser Arafat plaider pour leur liberté. Malbrunot était leur ami et leur familier, leur soutien et leur champion. »
    3/8

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