La « maladie du cerf zombie » s’étend aux États-Unis
Apparentée à l’encéphalopathie spongiforme bovine dite « maladie de la vache folle », elle s’attaque au système nerveux des animaux. Les chercheurs craignent une transmission à l'humain. - Flickr / CC BY-NC-SA 2.0 Deed / Erwan David
Apparentée à l’encéphalopathie spongiforme bovine dite « maladie de la vache folle », elle s’attaque au système nerveux des animaux. Les chercheurs craignent une transmission à l'humain. - Flickr / CC BY-NC-SA 2.0 Deed / Erwan David
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L’épidémie de « maladie du cerf zombie » s’est étendue au parc national de Yellowstone aux États-Unis et les chercheurs craignent des transmissions à l’humain, rapporte le quotidien britannique The Guardian.
La maladie du dépérissement chronique (CWD), mortelle, incurable et très contagieuse, est causée par une protéine anormale appelée prion. Apparentée à l’encéphalopathie spongiforme bovine dite « maladie de la vache folle », elle s’attaque au système nerveux des animaux et les laisse baveux, léthargiques, émaciés, trébuchants et le regard vide, d’où son surnom de « maladie du cerf zombie ». Elle se propage depuis plusieurs années aux États-Unis, au Canada, en Norvège, en Suède et en Corée du Sud, où elle fait des ravages dans les populations de cervidés (cerfs, élans, élans, caribous et rennes). Mais sa découverte mi-octobre dans le parc national de Yellowstone, dont l’écosystème abrite l’ensemble le plus vaste et le plus diversifié de grands mammifères sauvages de la partie continentale des États-Unis, constitue « un signal d’alarme important pour le public », a dit au Guardian le Dr Thomas Roffe, vétérinaire et ancien chef de la santé animale au Fish & Wildlife Service, une agence fédérale américaine.
Pire, cette maladie pourrait passer la barrière des espèces et contaminer les humains, notamment via la consommation de gibier. L’Alliance for Public Wildlife a estimé en 2017 que 7 000 à 15 000 animaux infectés par la CWD par an étaient consommés à leur insu par les humains, et que ce nombre devrait augmenter de 20 % par an.